Moïse Katumbi, célèbre homme d’affaire et ancien allié de Kabila, a le 21 septembre 2016 appelé à l’imposition des sanctions internationales sur les forces de sécurité qu’il considère comme « responsable des tueries lors des manifestations contre Kabila » de la semaine dernière.
L’ancien gouverneur de la province minière du Katanga s’est plaint que « sans les sanctions, ils continueront à tuer les gens comme des moustiques ».
De son exil en Belgique, Katumbi a indiqué que plus de 50 personnes ont été tuées lors des manifestations. Il sied cependant de noter que le gouvernement congolais a, lui, dit que les violences ont conduit à 32 pertes en vies humaines et en a placé la responsabilité sur l’opposition. Human Rights Watch pour sa part a donné un bilan de 37 morts du côté des manifestants et 6 policiers.
Quant au dialogue, Katumbi a dit que le facilitateur désigné par l’Union Africaine, Edem Kodjo, qui assure la médiation du dialogue entre le régime et une frange de l’opposition, doit être remplacé à cause de son impartialité en faveur du régime.
Katumbi avait été jugé par contumace pour stellionat et condamné à 36 mois de prison, condamnation qu’il a rejetée et qualifiée de « montage ». Il s’est depuis exilé en Belgique.