« N’ayant jamais été violée, la constitution sera toujours respectée dans toutes ces dispositions », a déclaré mardi 15 novembre Joseph Kabila dans son discours sur l’état de la nation devant le Parlement réuni en congrès.
« A Ceux qui se préoccupent de mon avenir politique, a fait savoir le chef de l’Etat, je tiens à dire que la RDC est une démocratie constitutionnelle et que toutes les questions sont réglées par la constitution ».
Dans son discours, Joseph Kabila a demandé aux Congolais de préserver la démocratie dans leur pays. Il a notamment lancé un appel à la classe politique pour qu’elle se prépare pour les élections, soulignant que le fichier électoral sera prêt dans quelques mois et les élections seront convoquées.
Pour conduire le pays à ces élections, Joseph Kabila a annoncé qu’il allait bientôt nommer un nouveau Premier ministre tel que décidé au dialogue. Pour lui, l’accord issu du dialogue « fixe des perspectives réalistes pour les élections », même si une frange de l’opposition n’a pas participé à ce dialogue.
Joseph Kabila a salué les bons offices menés par les évêques catholiques auprès de ces opposants.
Mais selon le chef de l’Etat, les résultats obtenus par les évêques témoignent du « peu d’intérêt » de cette opposition pour la résolution des problèmes par le dialogue.
« Soucieux de mes responsabilités, je ne peux permettre que la RDC soit prise en otage par une frange de sa classe politique », a tranché Joseph Kabila.
« Stratégies insurrectionnelles »
Le président de la République a mis en garde contre ce qu’il a qualifié des stratégies insurrectionnelles mises en place par certains acteurs politiques qui manipulent des jeunes défavorisés.
« Aucun agenda politique ne saurait justifier la violence », déclare-t-il, avant d’ajouter :
« Miser pour accéder au pouvoir sur le sang congolais est, pour le moins, moralement condamnable. »
Joseph Kabila a aussi dénoncé l’ingérence étrangère, expliquant que son pays a droit comme tous les Etats-membres des Nations unies au respect de son indépendance.
Le président de la RDC dont le dernier mandat s’achève le 19 décembre 2016 s’adressait au Parlement réuni en congrès au lendemain de la date à laquelle il devait nommer un Premier ministre au regard de l’accord issu du dialogue. Le Rassemblement et d’autres partis de l’opposition n’ayant pas pris part au dialogue réclament une période transitoire sans le président Kabila pour organiser les élections.
Par Radiookapi