Le début de la campagne «Bye bye Kabila» (Traduisez en français: Au-revoir Kabila) est annoncé pour samedi 26 novembre à Kinshasa. A l’initiative du mouvement pro-démocratie Lutte pour le changement (LUCHA), cette campagne entend appeler la population à demander pacifiquement au président de la République de quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, le 19 décembre 2016.
Cependant, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa a interdit cette manifestation.
Malgré cette interdiction, Godefroid Mwanabwato, militant de la LUCHA, a affirmé le maintien de cette activité:
«Ce n’est pas une campagne violente que nous sommes en train de lancer avec d’autres mouvements citoyens notamment FILIMBI, Compte à rebours, Il est temps, les jeunes du Rassemblement et du MLC. Cette campagne, nous la maintenons parce que nous avons informé l’autorité urbaine de Kinshasa».
La LUCHA et ses allés se proposent de lancer cette campagne simultanément à la Place des artistes au Rond-point Victoire, au Rond-point Ngaba, au Rond-point Super-Lemba, au Rond-point des Huileries et au Marché central de Kinshasa.
Pour sa part, la Majorité présidentielle (MP) a désapprouvé cette initiative. Le coordonnateur de la jeunesse de cette plate-forme politique, Adam Chalwe Munkutu, rappelle l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui autorise le chef de l’Etat actuel de rester en place jusqu’à l’installation du prochain président élu.
«En bon démocrate, je m’incline à l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui a rappelé que le chef de l’Etat va rester en fonction jusqu’à l’installation du président élu. Nous attendons les élections apaisées conformément à l’accord du 18 octobre dernier», a-t-il souligné.
La police nationale a promis de faire respecter la décision de l’autorité urbaine, en déployant ses dispositifs dans des lieux choisis par les organisateurs de cette manifestation.
«L’objectif étant d’isoler ces endroits et d’empêcher ainsi le lancement de cette campagne conformément à la décision de l’autorité», a déclaré le porte-parole de la PNC, colonel Mwanamputu.
Par Radiookapi