La Commission Nationale des Droits de l’Homme a publié ce mercredi 7 décembreson Rapport d’enquête sur la situation des droits de l’homme, consécutive aux manifestations publiques du 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa. Ce document présenté lors d’une conférence de presse à l’hôtel Memling reprend les cas de violations et atteintes aux droits de l’homme constatées à travers des personnes décédées, les arrestations arbitraires, dégâts matériels, les droits de l’homme violés et désigne les auteurs présumés de ces violations.
Présentant ce rapport, Belinda Luntadila, rapporteur de la CNDH a signalé qu’il y a eu le 19 et 20 septembre entre autres: 46 cas de décès des citoyens congolais ; 42 personnes blessées ; 214 personnes arrêtées et détenues parmi lesquelles des condamnées ou acquittées après décision judicaire ; des cas de pillage, saccage, destruction et incendie des édifices publics et privés ; jets de pierres des manifestants sur des paisibles citoyens. Pour ce qui est des armes à feu qui se sont évaporées dans la nature, ce rapport fait état d’environ 31 fusils avec munition emportés par des manifestants, dont certains savaient « apparemment » en faire usage. Quant aux auteurs desdites violations, ce rapport ponctuel de la Commission Nationale des Droits de l’Homme désigne :les forces de l’ordre notamment certains éléments non autrement identifiés de la Police Congolaise ; les manifestants ainsi les initiateurs et organisateurs de la manifestation des 19 et 20 septembre 2016comme présumés auteurs.
Bertrand Soret, chargé d’affaires de la Délégation de l’Union Européenne en République démocratique du Congo présentà cette conférence de presse a indiqué qu’au cours de l’année 2016, son institution a suivi « étroitement » la situation de plus en plus préoccupante en RDC. Il a par ailleurs salué le fait qu’en cette période tendue, la CNDH ait joué son rôle en publiant ce rapport. Le président de cette Commission Mwamba Mushikonke a à son tour indiqué qu’après transmission de ce rapport aux autorités des institutions prévues par la loi, des réactions ont été enregistrée, «Toutes ces réactions convergent sur la considération du rapport de la CNDH comme étant équilibré dans son contenu, c’est –à-dire équilibré. Seul l’honorable Fayulu a soulevé l’oublie de son cas parmi les blessés qui figurent dans ce rapport.» a-t-il affirmé.
PN