La connexion internet pourrait être bloquée dès le dimanche 18 décembre 2016 à 23h59’, à la veille de la fin du deuxième mandat présidentiel selon la Constitution, alors qu’il se tient depuis peu, de nouvelles négociations politiques sous l’égide de l’église catholique, réunissant les signataires de l’accord de la cité de l’UA et le Rassemblement (Opposition).
Selon une lettre circulant sur Internet et qui émanerait de la Présidence, il a été instruit à l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunication (ARPTC) de « procéder au blocage momentané de tous les échanges d’images, de vidéos de voix via les réseaux sociaux ». La mesure frappe, de manière non-exhaustive, les principaux réseaux sociaux utilisés en RDC dont Facebook, Twitter, LinkedIn, WhatsApp et autres plateformes.
Ces réseaux, faut-il le rappeler, jouent un rôle clé lors des manifestations en assurant un partage en temps réel des informations audiovisuelles.
La correspondance ajoute qu’en cas d’impossibilité d’un blocage partiel de ces réseaux, l’ARPTC doit « bloquer tout accès intégral auxdits réseaux ». Ce qui, de l’avis des techniciens et dans le contexte congolais, revient à une coupure d’Internet pure et simple.
Cependant, plusieurs analystes estiment que cette mesure risque de jeter de l’huile sur le feu lorsqu’on sait que la situation politique dans le pays est déjà tendue et fragile en dépit des pourparlers en cours au siège de la Conférence Nationale Épiscopale du Congo (CENCO).
Une mesure similaire avait en son temps été prise par le gouvernement congolais en janvier 2015 suite aux manifestations contre une tentative de modification la constitution qui visait à faire du recensement de la population congolaise un préalable à la tenue des élections. Ce qui aurait eu pour effet de prolonger de facto le mandat du président Kabila de plusieurs années.
Ci-dessous l’intégralité de la correspondance adressée à l’ARPTC.
Kinshasatimes