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NSCC appelle à une ville morte demain lundi

Indignée par les mesures prise contre la population, la NSCC appelle à la ville morte ce lundi 19 décembre 2016 à Kinshasa en signe de protestation contre les velléités dictatoriales tendant à menacer la démocratie, les libertés des citoyens et la stabilité du pays (blocage de tous réseaux sociaux, interdictions des réunions aux partis politiques […]

Indignée par les mesures prise contre la population, la NSCC appelle à la ville morte ce lundi 19 décembre 2016 à Kinshasa en signe de protestation contre les velléités dictatoriales tendant à menacer la démocratie, les libertés des citoyens et la stabilité du pays (blocage de tous réseaux sociaux, interdictions des réunions aux partis politiques et la société civile dans toutes les salles de la capitale).

Tout en saluant l’initiative de la CENCO d’organiser les négociations directes d’une part entre la « Majorité Présidentielle », et d’autre part le « Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquis au Changement », chacun avec sa tendance de la société civile, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), plateforme nationale de proximité et non partisane est extrêmement préoccupée par la multiplication des actes d’obstruction des droits et libertés des citoyens à la veille de la date du 19 Décembre 2016, date de la fin du dernier mandat du chef de l’Etat.

En souscrivant au principe des négociations directes et inclusives entre les deux familles majeures de la vie sociopolitique du pays et leurs forces sociales, la NSCC estime par ces discussions qu’il est encore possible de sauver le processus électoral en dégageant un consensus inclusif, si les participants ont réellement la volonté politique de résoudre la crise qui secoue actuellement le pays, cela en tenant compte de la détérioration de la situation socioéconomique de la population.

Cette opportunité de dernière chance, si elle s’inscrit dans la ligne droite du respect absolu de la Constitution de la République et la mise en application de la résolution 2277, peut permettre le recentrage pacifique des conditions consensuelles de relance du processus électoral délibérément plongé dans l’impasse.

Ainsi la NSCC tient à attirer l’attention de l’opinion publique et celle de la classe politique dirigeante au pouvoir pendant que l’on est en pleine négociation, rien ne peut justifier en ce moment, la dérive totalitaire et la restriction de l’espace des libertés des citoyens en interdisant aux opérateurs économiques et sociales ayant comme principale source de revenu la location de leurs salles, de ne plus accepter les réunions des acteurs de la société civile et politiques en cette période de fin de l’année. La NSCC n’arrive pas à comprendre cet acharnement répété du Gouvernement sur les consommateurs congolais en donnant l’ordre aux maisons de communication à travers l’ARTPC de bloquer tous les réseaux sociaux d’ici dimanche 18 décembre 2016 à 23h59.

Ce comportement atypique, qui est la négation de l’Etat des droits n’est pas de nature à créer un environnement de confiance entre les acteurs politiques et la population, il risque de créer de frustration aux conséquences imprévisibles. La CENCO est interpellée d’intervenir auprès des autorités en vue lever ces mesure tendant à envenimer le climat sociopolitique dans le pays.

Pour marquer son indignation, la NSCC appelle à la ville morte ce lundi 19 décembre 2016 à Kinshasa en signe de protestation contre les velléités dictatoriales qui menacent la démocratie, les libertés des citoyens et la stabilité du pays (blocage des réseaux, interdictions des réunions aux partis politiques et la société civile dans toutes les salles de la capitale).

Au nom des milliers sans emploi souffrant sans moyen de survie durable, la NSCC appelle la CENCO et aux participants à ces discussions directes de conditionner la poursuite de leurs travaux moyennant ces préalables avant la conclusion et la signature de l’accord, cela en vue de récréer un environnement de confiance. La NSCC suggère :– la levée de toutes les mesures prises pour bloquer les réseaux sociaux et de l’interdiction d’accès à la location des salles des réunions dans la ville par les partis politiques et les acteurs de la société civile;

– l’engagement de tous les participants aux négociations directes de trouver un compris stipulant que tous les animateurs de la transition ne seront pas candidats aux prochaines échéances électorales (Présidentielle, législatives, provinciales et locales) après ladite période;

– l’obtention d’un calendrier électoral contraignant 2017 en vue de permettre le peuple congolais de jouir de son droit d’obtenir l’alternance politique et la passation civilisée du pouvoir entre le président entrant et sortant;

– la libération sans condition des prisonniers politiques et l’ouverture des médias fermés;

– l’arrêt avec les tracasseries et poursuites judiciaires à l’endroit des acteurs politiques (DiomiNdongala, Jean Claude Muyambo, Jérémie Mpuira, Moise Katumbi, etc.) et le retour des réfugiés politiques (cas Floribert Anzuluni) ;

– qu’aucune initiative d’organiser le référendum pendant ladite période n’est peut-être envisagée ;

– l’engagement de poursuivre en justice contre le célèbre criminel de triste mémoire, Gédéon Kyungu actuellement en liberté au Katanga au nom des toutes les victimes.

Enfin avant d’envisager la campagne de boycott des produits des opérateurs de télécommunication, la NSCC appelle à tous les consommateurs congolais à se mobiliser pour faire face cette nouvelle tentative de la négation de nos droits et se réserve les droits de poursuivre l’Etat congolais à tout moment pour le manque à gagner qu’occasionnera ces mesures égoïstes.

Kinshasatimes

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