La mesure de blocage total des réseaux sociaux en République démocratique du Congo vient d’être levée. Les internautes congolais auront attendu plus d’une semaine pour pouvoir naviguer enfin normalement. Grande était la surprise des aficionados de Facebook, Whatsapp… ce matin.
En perspective des manifestations qui s’annoncaient au 19 décembre 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila, la direction de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a ordonné aux fournisseurs d’accès internet de boucher tous les réseaux sociaux. Une lettre signé par le directeur général de cette institution ordonnant aux fournisseurs de couper les réseaux le 18 décembre à minuit a circulé sur la toile quelques jours avant.
C’est la deuxième fois que les congolais se voient privés de la liberté de communiquer par les réseaux sociaux. En janvier 2015 lors des émeuttes contre la loi électorale, les autorités ont coupé totalement le pays du réseau internet. Cette restriction s’étendait jusqu’au service d’envoie des messages (SMS). Cela a causé des pertes financières aux sociétés de télécommunication qui ont par la suite revu à la hausse les prix d’accès à internet.
«Je suis content que les réseaux soient à nouveau ouverts. C’était une mauvaise décision de la part des autorités. Grâce au VPN mes amis et moi continuions à communiquer sur les réseaux malgré ce bloclage. Le gouvernement doit revoir ses méthodes. Nous sommes dans un pays démocratique les gens doivent être libres de s’exprimer», a dit un kinois au micro de Kinshasa Times.
Si en 2015 la République démocratique du Congo a totalement été coupée du reste du monde, cette fois-ci elle ne l’était que partiellement. Seuls les réseaux sociaux étaient obstrués. Quelques sites étaient encore accéssibles nonobstant la connexion qui est restée lente. Certains utilisateurs n’ont pas attendu le retablissement complet d’internet par les autorités. Ils ont réussi à contourner la restriction en accédant aux réseaux sociaux de partage grâce aux réseaux privés virtuels (VPN).
P.N / Kinshasa Times