Cet avant-midi dans la capitale belge, la famille de l’illustre disparu par son fils, Félix Thisekedi et son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) se sont exprimés ce lundi sur l’organisation des funérailles d’Etienne Tshisekedi, dont la lutte pour la démocratie en Rdc, reste gravée dans les esprits de Congolais.
Les organisateurs de ce face-à-face avec la presse, ont indiqué qu’aucun accord n’avait été trouvé sur la date ou les modalités de rapatriement du corps du Sphinx de Limete. Et en attendant, le deuil continue d’être observé dans les deux rives.C’est -à-dire en Europe et en Afrique, précisément en République démocratique du Congo, où L’UDPS avait conditionné le rapatriement du corps de son leader par la mise en place d’un gouvernement de transition, lequel devra provenir des tractations en cours sur arrangements particuliers, suspendues, et les précisions sur le lieu où sera inhumé son chef.
Ces deux conditions ont été brandies par le secrétaire général de cette grande formation politique, la fille ainée de l’opposition, à la presse nationale et internationale. Jean-Marc Kabund s’en souvient certainement. Malheureusement, cela est passé pour les uns, comme une insulte. Pour certains, l’UDPS a craché sur la mémoire de son chef en posant des telles conditions. Ce que certainement le sphinx n’aurait pas accepté de son vivant.
Pour d’autres encore, c’est complètement ignorer la valeur de ce qu’a été Etienne Tshisekedi pour le réduire aujourd’hui à un échange contre la primature. C’est réduire le combat de toute une vie à ça, et ça c’est impardonnable ou n’avoir pas compris le combat de l’homme de la dixième rue Limete.
«Nous voulons aider le gouvernement en place à pouvoir calmer les esprits (…). Si maintenant il y a d’autres possibilités de pouvoir nous garantir que le retour de la dépouille de notre leader ne se fera pas dans un bain de sang, alors nous sommes prêts à envisager cette possibilité. Mais le plus important ici, c’est la réponse que nous attendons quant au lieu de sépulture», a dit Félix Tshisekedi dans une dépêche de l’Agence France Presse (AFP), publiée hier. Et d’ajouter : « (…) l’application préalable de l’accord était un souhait et non une condition au retour de la dépouille de son père en RDC ».
Dans les propos du secrétaire général de l’UDPS JM Kabund, il était question que le nouveau gouvernement qui sera issu de l’accord du 31 décembre prenne en charge tous les frais des funérailles de son président, et non l’actuel qu’on accusait de faire de ce deuil de la récupération politique.
Aujourd’hui de la bouche du fils, qui n’est pas le père, l’organisation des obsèques se fera avec le Gouvernement Badibanga que Kabund avait rejeté hier.
Ce qui était brandi hier comme condition, est mué aujourd’hui en souhait et contredit sur toute la ligne la position du parti, qui s’est plusieurs fois contredit sur la date du rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi. Bien avant, c’est le conseiller politique du sphinx, Valentin Mubake, qui s’était fait prendre par ses propres mots. Tantôt, il évoquait la date du vendredi dernier pour l’arrivée du corps de feu son président à Kinshasa, avant que le secrétaire général ne vienne couper court avec ses conditions, qui l’ont malheureusement isolé au sein de la plate-forme, parce que le Rassemblement n’a pas épousé ces conditions. Certaines langues proches de L’UDPS ont crié même pour dire que l’argent avait circulé pour qu’on en arrive là (conditions).
Aujourd’hui, revenant à la raison pour dire qu’on ne peut pas marchander le corps de Tshisekedi contre la primature, la famille et le parti s’arrangent de plus en plus et semblent se tourner plus sur le lieu où sera enterré le sphinx oubliant la première condition.
Les uns parlent d’un mausolée. Les autres estiment que comme Patriarche, Etienne Tshisekedi doit être enterrée chez lui au village, dans son Kebeya Kamwenga natal, où il reposera en paix aux côtés de ses aïeux.
Mais devant cette discussion qui n’en finit pas, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), devra de nouveau intervenir pour que le corps du leader de l’Udps ne continue pas à être de trop parmi les vivants ou encore à être gardé sous réserve en Belgique, alors qu’il doit être enterré en attendant l’autopsie demandée par la famille.