La Nouvelle société civile congolaise (Nscc) déplore l’opacité dans la conduite du processus électoral et la passation des marchés publics en République démocratique du Congo.
Dans un communiqué de presse parvenu à KINSHASATIMES.CD, la Nscc déplore un bon nombre d’élément qui ne seraient pas claires dans la conduite du processus électoral. Dans les colonnes de ce communiqué, elle épingle l’absence d’un chronogramme et du calendrier électoral pour la traçabilité des activités et des opérations dans les différentes étapes du processus électoral.
Aussi, elle soulève l’octroi de gré à gré d’un marché pour l’acquisition et la fourniture des kits Vsat, pour une valeur estimée à neuf millions dollars américains, à une entreprise de droit ghanéen, dénommée Super tech Limeted. Ce marché, d’après la société civile, est en violation flagrante de la loi sur la passation des marchés en République démocratique du Congo.
La Nouvelle société civile congolaise déplore l’adoption tardive du manuel de procédure de gestion administrative et financière de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Avant de s’interroger sur comment la Centrale électorale, peut-elle justifier sa gestion antérieure à ce Manuel de gestion.
Elle juge également opaque la précipitation de la Ceni dans le lancement des opérations d’enrôlement dans certaines aires géographiques sans préalablement se rassurer de la formation des agents et la sensibilisation de la population, la non actualisation du cadre légal de la sécurisation du processus électoral te que prévu par l’accord du 31 décembre 2016.
« La Ceni elle-même est mise devant l’épreuve. Sur le terrain, il n’ya pas des acteurs de la société civile. Nous avons demandé qu’il y ait des observateurs de la société civile. Il n’y a pas des témoins des partis politiques dans les enrôlements des électeurs, le fichier est à la seule merci de la Ceni. Ce qui est très inquiétant. Elle développe des activités seule. D’où, c’est difficile de faire la traçabilité (…) tout ça devra faire l’objet des grandes discussions. Nous avons demandé à la Ceni de nous éclairer sur sa stratégie de travail », a indiqué Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise.
Enfin, la Nscc pense que relativement à la lettre de Monsieur Omba, membre de la Ceni, l’Assemblée nationale devra diligenter une enquête « sur la gestion de la Ceni administrative et financière ». Parce que, souligne Jonas Tshiombela, il y a beaucoup de chose.
« Cette lettre est un élément qui montre qu’il y a un malaise au sein de la Ceni. Et une enquête doit être diligentée afin que la Ceni puisse dégager des éléments de réponse pour crédibiliser son travail. On a même parlé de l’enrôlement des étrangers, malheureusement ils font de l’enquête alors que c’est de la fragrance politique »,