Il avait annoncé son arrivée depuis trois jours. D’aucuns ne l’avait peut-être pris au sérieux, et oui Katebe Katoto est bel et bien à Kinshasa. Il est arrivé ce mardi en début de soirée à bord de son jet privé.
L’objet de sa présence à Kinshasa se résume en un et un seul mot. Primature. C’est connu. Katebe Katoto veut devenir Premier ministre de la République démocratique du Congo pour le compte du Rassemblement comme prévu dans l’accord signé le 31 décembre dernier sous la modération de la Conférence épiscopale du congo (Cenco). Il ne le deviendra pas en restant dans le frois hivernal de Bruxelles. Il l’a compris. Determiné plus que jamais, le grand frère de Moïse Katumbi est venu batailler sur terrain.
Ses déclarations de ces derniers jours ont peu à peu levé le voile sur ses veritables intentions. L’ultime est intervenue vers la fin de la semaine dernière. Dans une déclaration choc sur Top Congo, le riche homme d’affaire a suscité une polémique en déclarant haut et fort qu’Etienne Tshisekedi n’avait pas désigné son fils Felix pour occuper le poste de Premier ministre. Une position qu’il prendra au prix de sa loyauté vis-à-vis de ses compères du rassemblement qui ont quasiment plébiscité le fils biologique du Sphinx de Limete.
«Ma candidature au poste de Premier ministre a bel et bien été déposée à toutes les plate formes du Rassemblement qui l’ont même signé pour réception», a-t-il dit à Top Congo.
Mais personne au sein du Rassemblement n’a par contre confirmé cela. Toujours selon Raphael Katebe Katoto, le défunt président du conseil des sages du Rassemblement se serait prononcé favorable à sa candidature au poste de premier ministre :
«Il m’a dit président Katebe, c’est une bonne chose. Ça m’aide beaucoup que vous vous portez candidat».
Il ne s’en cache plus. Conséquence, il est suspendu à titre préventif par l’Alliance pour la République (AR), regroupement politique membre du Rassemblement auquel il appartient.
Mais le «boss» se laisse pas abbattre. Après plusieurs années passées en occident, il est de revenu à Kinshasa ce mardi 21 février. Primature, présidence du Rassemblement, des postes à pourvoir qu’a laissé l’opposant historique.
«On ne remplace pas Etienne Tshisekedi, on lui succède», avouent plusieurs cadres du Rassemblement de l’opposition.
La course au pouvoir sera rude, voire fratricide. Un jeu de trône auquel Raphaël Katebe Katoto ne veut rater pour rien au monde.