Le Gouvernement congolais, qui ne croit toujours pas à ces images atroces, gratuitement attribuées aux Fardc, a dépêché tout de même une commission des hauts magistrats militaires afin de vérifier les faits, approfondir les enquêtes autour de cet incident. C’est ce qu’indique un communiqué du ministre congolais des Médias, porte-parole, lançant aussi un appel à témoin à tout celui qui aurait des informations supplémentaires sur cette vidéo.
« A la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo atroce qui défraye la chronique ces jours-ci, le Ministère congolais de la Défense nationale a, sur instruction du président de la République, commandant suprême des Fardc, dépêché immédiatement dans les deux provinces une commission conduite par des hauts magistrats militaires en vue de vérifier les faits, approfondir les enquêtes autour de faits qui n’auraient pas été pris en charge et renforcer, le cas échéant les magistrats militaires en fonction à Mbuji-Mayi et Kananga. D’autres interpellations ont été opérées depuis lors en vue de vérifier les faits allégués », indique le ministre des Médias, Porte-parole du Gouvernement.
Lambert Mende précise que l’enquête se poursuit encore à ce jour. Et qu’il n’y a pas de raison de s’agiter. A cet effet, dit-il :
« Le Gouvernement tient à rassurer l’opinion que tout sera fait conformément aux lois tant nationales qu’internationales, aux instructions opérationnelles et aux règles d’engagement en vigueur au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) fondées sur le principe de la Tolérance zéro à l’encontre de leurs violations et de tous les autres actes d’indiscipline dans les rangs de son personnel militaire ».
Outre l’objectif principal, le ministre renseigne que la Commission conduite par les Hauts magistrats devra aussi veiller, le cas échéant, à déterminer les circonstances de temps et de lieu ainsi que les motivations réelles à la base de la réalisation et de la diffusion anonyme des images atroces contenues dans le posting vidéo susvisé, lesquelles, en l’état actuel du dossier, ne correspondent pas aux faits pour lesquelles des militaires indisciplinés étaient jusque-là poursuivis pour violation des lois, instructions, et règles pré-rappelées.
Enfin, le Gouvernement demande à tout celui qui disposerait de plus amples informations sur cette vidéo de s’adresser aux services de l’Auditeur général des Fardc à Kinshasa ou à ceux des auditeurs près les cours militaires supérieurs de Mbuji-Mayi et Kananga.
Soulignons que ce communiqué intervient deux jours après de multiples appels des Ong nationales et internationales, aussi des Usa et de la France, demandant l’ouverture d’une enquête.