Dans un rapport publié ce mardi 28 février, le bureau des Nations unies pour les droits de l’homme et la Monusco ont rescensé une centaine des victimes tombées sous les balles de la police durant la répression des protestations contre le maintien au pouvoir du président Kabila arrivé fin mandat.
« Entre le 15 et le 31 décembre 2016, le BCNUDH a pu documenter qu’au moins 40 personnes ont été tuées, dont cinq femmes et deux enfants, 147 blessées, dont 14 femmes et 18 enfants, par un usage excessif et disproportionnée de la force, y compris l’utilisation de balles réelles, par les forces de défense et de sécurité, afin d’empêcher à la population de prendre part aux mouvements de protestation », renseigne le rapport.
Le BCNUDH et la Monusco déplorent les arrestations des femmes et enfants durant cette deuxième moitié du mois de décembre 2016, sur toute l’étendue du territoire national.
Plus loin dans ce rapport, les deux agences de l’Onu dénoncent le recours par l’Etat congolais aux forces armées de la RDC et à la garde républicaine (en plus de la police nationale) pour contrôler les foules pendant la période étudiée, alors qu’elles ne sont pas équipées pour cette tâche précise.
» Le BCNUDH n’a pas été en mesure de confirmer toutes les allégations qui ont été portées à son attention en raison d’un refus d’accès à des camps et autres structures militaires, ainsi qu’à des morgues et des hôpitaux, auquel ses équipes ont été confrontées, fait remarquer le rapport qui indiquant que, le nombre effectif de victimes pourrait être plus élevé de celui mentionné dans ce rapport ».