La secrétaire générale du Mouvement pour la libération du Congo (Mlc) qualifie la décision de la Cour pénale internationale (Cpi) reconnaissant Jean-Pierre Bemba coupable de subordination des témoins, d’incohérence et d’inéquitable, avant d’indiquer qu’une démarche d’annulation de la peine est en cours.
« Nous avons déjà interjeté l’appel dès le jour où ils avaient procédé à la déclaration des confirmations des peines. Parce que dans la procédure des Statuts de Rome, pour la subordination des témoins, la peine maximale est de cinq années. Mais le bureau du procureur avait retenu huit ans, où est-ce qu’il est allé puiser ça. C’est grave. Donc, il est allé au-delà des peines prévues par les Statuts de Rome de la Cpi », a indiqué Eve Bazaiba, au telephone de KINSHASATIMES.CD.
Pour elle, cette condamnation est un acharnement politique contre la personne du sénateur Jean-Pierre Bemba, et que pour le moment, le Mouvement de Libération du Congo se déploie au « renversement du jugement de la peine rendu aujourd’hui », condamnant cette décision d’unique.
Le Mlc affirme avoir relevé des vices de procédures conduisant à un procès inéquitable. « Il y a eu erreur fondamentale sur la doctrine de la responsabilité des commandements », martèle la secrétaire générale, insistant sur la présence des erreurs et des incohérences judiciaires.
D’après elle, ces incohérences viennent du fait que les juges eux-mêmes dans le jugement de la deuxième affaire, référence paragraphe 818, il est clairement dit qu’aucune preuve directe ne permet de conclure que Jean-Pierre Bemba a également donné pour consigne que des faux témoignages soient livrés en ce qui concerne premièrement la nature et le nombre de contacts antérieurs entre les témoins et la défense dans l’affaire principale.
Deuxièmement, poursuit-elle, le versement et les avantages d’ordre matériel et financier reçus de la défense dans l’affaire principale est connue par elle (Défense) et enfin, la question de savoir si les témoins connaissaient d’autres personnes.
« Les juges eux-mêmes ont dit qu’il n’y avait aucune preuve directe par rapport à la subordination des témoins et ce sont les mêmes juges qui vont confirmer la condamnation des peines et fixer la peine à une année. Et même dans leur logique en fixant la peine à une année, Monsieur Bemba est resté en prison trois ans par rapport à cette faire là, que l’on comptabilise trois ans et qu’est-ce qu’ils disent de ces deux autres années ? Il en est de même pour Monsieur Babala qui a purgé une privation de liberté à 11mois et on le condamne à 6 mois. Alors qui va être responsable à payer les préjudices causés. C’est une incohérence, une justice discriminatoire et sélective ».