Le Président Kabila a rencontré les évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 28 mars 2017 suite à l’impasse dans les négociations menées par les prélats catholiques.
Se confiant à la presse après la rencontre, l’Abbé Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO, a livré l’essentiel de la rencontre avec Kabila :
« Le président Kabila prend acte de la fin de la mission des bons offices de la CENCO et a promis aux évêques de trouver une solution aux dernières divergences. »
A propos de ces divergences, les vues sont restées diamétralement opposées entre pouvoir et opposition sur deux points : le mode de désignation du Premier Ministre et le choix du Président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA). Pour le pouvoir, trois candidats doivent lui être soumis pour le poste de premier ministre. Ce que l’opposition rejette, insistant qu’elle ne doit soumettre qu’un nom.
Quant au président du CNSA, poste que devait occuper le défunt Etienne Tshisekedi, le pouvoir estime que le choix de son occupant doit désormais être consensuel. Nenni que dit l’opposition, affirmant que ce poste lui revient exclusivement.
Excédés par ces divergences, les princes de l’église ont mis un terme à leurs bons offices le lundi 27 mars 2016 et s’en sont remis au Chef de l’Etat pour une issue à l’impasse. Kabila leur a promis d’user de ses prérogatives de garant de la nation pour réconcilier les vues.
Rappelons qu’au lendemain de la conclusion de l’accord politique de la Cité de l’Union Africaine signé avec seulement une frange de l’opposition en octobre 2016, la CENCO s’était assigné la mission d’atteindre une inclusivité totale. Elle y parviendra en décembre 2016 avec l’Accord de la Saint Sylvestre, considéré à juste titre comme compromis global et inclusif sur la gestion consensuelle de la transition pour les élections apaisées.
D’aucuns craignent que ne pas l’appliquer puisse sonner le glas de tout espoir de paix durable en RDC.