La communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a débuté une série de consultations dans le cadre d’une facilitation en vue de la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre.
Après Edem Kodjo délégué par l’Union Africaine, les évêques de la Conférence épiscopale délégués par le Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila qui a lui-même par la suite repris les choses en main, avant de se voir voler la vedette par l’Onu à travers sa représentation spéciale à Kinshasa et maintenant… mes dames et messieurs voilà la SADC qui rentre en scène pour désamorcer la crise congolaise.
Il y a quelques années, lors de son discours devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, le président de le RD Congo déclarait que « le peuple congolais n’est pas n’importe quel peuple», aujourd’hui il faut surtout reconnaitre que « le politique congolais n’est pas n’importe quel politique».
Nul ne se doutait du talent de ces opérateurs politiques (comme ils se définissent parfois) à tirer les choses en longueur pour servir leurs intérêts «obscurs». Mais la signature de l’accord du 31 décembre qui a suscité l’espoir de tout un peuple laissant présager une issue rapide de la crise avec l’organisation des élections d’ici décembre 2017, et le départ de l’actuel président (arrivé fin mandat en 2016) ne fait plus rêver personne.
L’opposition et la majorité au pouvoir n’ont pas signé l’arrangement particulier, document qui devait servir de fil conducteur de la transition. Des divergences considérables sont apparues entre délégués aux négociations, plus précisément sur les points concernant les postes de Premier ministre et celui de président du Conseil National de suivi de l’application de l’accord.
L’accord de la Saint Sylvestre aura bientôt quatre mois. On peut dire qu’il est jusque là appliqué à 0,1%. C’est inquiétant pour un accord qui a prévu l’organisation des futures échéances électorales à la fin de cette année, avec des animateurs des l’exécutif qui seront désignés conformément à ce texte. La SADC et La Monusco continuent les tractations avec les forces vives de la Nation. Très peu sont ceux qui peuvent pronostiquer sur l’issue de cette mission.