Les conflits fonciers en République démocratique du Congo (RDC) passent déjà pour une catastrophe nationale, à considérer le volume impressionnant et très inquiétant des matières à traiter dans les cours et tribunaux. C’est près de 80% ! Et le cas de la Régideso interpelle parce qu’elle est victime des spoliations de ses sites, ce qui ne manque pas de conséquences fâcheuses sur la fourniture en eau potable.
En effet, les ministres Félix Kabange Numbi et Joseph Kokonyangi, respectivement des Affaires Foncières et Urbanisme et Habitat, ont fait le déplacement des sites de captage d’eau de la Régisedo à Gombe (derrière la concession Utexafrica) et à Ngaliema (l’usine de Lukunga) pour palper du doigt les occupations anarchiques desdits sites par des particuliers. Guidés par le directeur général Jacques Mukalayi Mwema de la Régideso, les deux membres du gouvernement ont donc à faire respecter la règlementation en la matière, chacun en ce qui le concerne.
Si à Gombe un privé à ériger un mur qui empêche le captage d’eau du fleuve Congo parce que faisant reculer le lit du fleuve, à Ngaliema par contre le même captage est rendu difficile à cause des résidences privées érigées anarchiquement dans le site de l’usine ! De quoi interpeller ces deux officiels pour des solutions idoines.
F. Kabange et J. Kokonyangi sont effectivement appelés à remettre la Régideso dans ses droits. La Regideso sollicite une réunification de ses certificats d’enregistrement pour constituer un seul titre foncier. La constitution d’une commission d’experts est projetée pour, entre autres finalités, lutter contre la superposition anarchique des
titres fonciers en vue de remettre la Régideso dans ses droits. C’est juste !