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Journée mondiale de lutte contre le paludisme: Les complications du paludisme peuvent être évitées

Les 922 545 traitements pour le paludisme donnés par Médecins Sans Frontières (MSF) en République Démocratique du Congo (RDC) en 2016 ont compté pour plus de 50% de ses consultations totales dans le pays cette année-là. Pour empêcher des morts évitables, indique un communiqué des Msf, publié à l’occasion de la journée mondiale de lutte […]

Les 922 545 traitements pour le paludisme donnés par Médecins Sans Frontières (MSF) en République Démocratique du Congo (RDC) en 2016 ont compté pour plus de 50% de ses consultations totales dans le pays cette année-là.

Pour empêcher des morts évitables, indique un communiqué des Msf, publié à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme,  l’organisation travaille en étroite collaboration avec les autorités de santé congolaises et autres acteurs de la lutte contre le paludisme.

Le paludisme en RDC

Pour l’organisation Médecins Sans Frontières, qui a traité plus de 920 000 patients atteints de paludisme dans toute la RDC en 2016, trop d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour au Congo parce qu’ils ne sont pas parvenus à se faire soigner à temps. Les traitements contre le paludisme existent pourtant et sont relativement légers : un enfant atteint de paludisme simple peut être diagnostiqué en 15 minutes grâce au test prévu à cet effet, suite à quoi il mettra en moyenne 3 jours à guérir avec du repos et des médicaments antipaludéens. A l’inverse, renoncer aux soins peut entraîner des complications du paludisme en particulier chez les jeunes enfants, qui sont les plus vulnérables: l’anémie, les soucis neurologiques, l’hypoglycémie voire même la mort.

« Les obstacles pour accéder au traitement restent nombreux », témoigne une infirmière de Gety en Ituri, où depuis fin 2016, des sites de santé communautaires ont été instaurés pour rapprocher les soins de santé des patients.

« L’insécurité dans la zone faisait réfléchir les patients à deux fois avant de se rendre au centre de santé, situé souvent à 6 ou 7 km à pied de leur domicile, pour y rechercher les soins. J’ai des collègues qui ont failli être touchés par des balles perdues sur le chemin du travail. Aussi, j’ai vu des enfants se fatiguer car la route est éprouvante vers le centre de santé. Certains, atteints de diarrhée aiguë, n’ont pas réussi à le rejoindre à temps et sont décédés en chemin des complications du paludisme ».

Des soins au plus proche de la communauté

Malgré les nombreux obstacles parsemant le chemin vers les soins, des pistes vers une meilleure prise en charge pour les malades atteints de paludisme existent. MSF travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé publique ainsi que les partenaires pour permettre un meilleur accès aux soins.

Fin 2016 par exemple, le ministère de la Santé congolais a identifié 10 sites de soins de santé communautaire à Gety en Ituri. Il s’agit de sites regroupant des populations qui vivent éloignées des centres de santé et qui leur permettent de se faire diagnostiquer et soigner dans leur village même. Souvent, une petite pharmacie est installée dans le tukul d’un membre de la communauté, qui pourra rapidement donner le traitement aux enfants malades, leur évitant ainsi des complications. MSF soutient dans ces sites de soins communautaires de Gety, la prise en charge des maladies des enfants de moins de 5 ans.

Solange Mtoto, une maman de la communauté de Ngongi-B à Gety, s’en réjouit:

« ma maison se trouve à quelques minutes du site de soins communautaire donc dès que mon bébé Noëlla s’est mise à vomir, je suis venue la faire diagnostiquer pour le paludisme et j’ai récupéré son traitement. Avant la création des sites, je devais marcher une heure pour atteindre le centre de santé le plus proche, à Aveba. C’était trop fatigant pour mes enfants malades et surtout je n’avais personne pour garder leurs frères et sœurs. Mais cette fois, quelques jours ont suffi à la guérison de Noëlla. C’est la 3ème fois que je me rends au site de soins communautaires que j’apprécie beaucoup ».

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