Cinq cas liés aux abus et exploitations sexuels ont été recensés au sein de la MONUSCO depuis janvier 2017 jusqu’à ce jour, a annoncé le porte-parole de la mission onusienne, a indiqué Charles Antoine Bambara.
Le premier cas concerne un « observateur militaire » à Kisangani (nord-est de la RDC), dont la nationalité n’a pas été révélée, qui a eu une « paternité avec une fille mineure ». L’enquête sur ce cas continue et la victime est prise en charge par l’UNICEF, a précisé le porte-parole de la MONUSCO.
Deux autres cas impliquent des « internationaux » dont les victimes sont prises en charge par UNFPA, a ajouté Charles Antoine Bambara sans donner la nationalité de ces deux « internationaux » ni la nature d’abus ou exploitation sexuels dont ils se sont rendus coupables.
Les deux derniers cas concernent des militaires sud-africains à Goma et à Mysafi, a-t-il dit, indiquant que leur pays a envoyé une équipe d’enquêteurs qui ont commencé leur travail en RD Congo depuis le 17 avril.
« D’autres informations reçues sont en cours d’évaluation et impliquent des personnels de la police et des militaires du Sénégal, de l’Uruguay et de l’Afrique du Sud », a encore fait savoir Charles Antoine Bambara, promettant aux médias des informations complémentaires pour autant que le développement des enquêtes le permettra. »
Il précisé que « les personnes impliquées dans les cas d’abus et exploitation sexuels sont toutes suspendues de leurs fonctions, et les procédures de rapatriement sont en cours pour les personnels en uniforme dès que les enquêtes le permettent ».
Quant aux filles et femmes victimes, elles sont prises en charge par les partenaires des Nations unies, notamment l’UNICEF et le FNUAP, a-t-il dit.
Il a ajouté que « des mesures de restriction et de contrôle interne sont renforcées » et qu’un « travail considérable » est en train de se faire « afin de protéger et décourager les femmes et les enfants qui ont tendance à aller vers les agents de la MONUSCO pour un quelconque service ».