La multiplication des bars et terrasses, ainsi que de lunch bars prend en plus des allures inquiétantes au regard des tapages sonores qu’ils produisent le jour comme la nuit devant l’indifférence totale de l’autorité municipale de Bandalungwa, qui a pourtant, interdit des tapages diurnes.
D’après Monsieur, Papy Makambo, bar man de son état, la prolifération des bars et des terrasses s’explique par le besoin de se détendre et aussi économiques. Parce que, dit-il, un débit de boissons est une activité rentable, même s’il y a des tracasseries avec des taxes et autres, elle rapporte de tout même. Ce qui fait tout le monde veut avoir son propre espace de buvette.
« C’est bien que le gouvernement a interdit l’usage des tapages diurnes et nocturnes, vous savez, généralement les terrasses et les bars marchent avec la musique. Ce n’est pas facile de travailler sans musique ou bruit, il vaut mieux qu’on diminue le son. Mais si on exige d’arrêter avec la musique, notre rendement risque d’être négatif », a indiqué Monsieur Percy Muteba, tenancier de la terrasse Rm Fashion, située dans le quartier Bisengo, près d’une boutique d’habilement.
Cependant, lâche Benny Mfwamosi, un client âgé de 20 ans, rencontré dans une autre buvette, située entre l’espace « Chez Victoire » et le super marché Michael ;
« Je ne trouve pas d’inconvenant de se trouver une place dans une terrasse ou bars en plein aire ou en encore sur la route. Le danger est permanent oui, mais quant à moi, cela importe peu. Parce que mon objectif, c’est de prendre ma bière, passer du temps avec mes amis, le reste seul Dieu sait. Car, la mort peut te trouver partout non pas seulement dans une terrasse ou bar ; Et puis c’est Dieu qui protège à ce que je sache ».
La multiplication des bars et terrasses se justifie aussi par le faible revenu des Congolais. Pas d’emploi pour la plupart des jeunes, aussi par le manque de distraction et des espaces récréatifs publiques. La seule distraction qui reste à ces jeunes, c’est de se retrouver dans une terrasse autour d’une bière.
C’est justement, cette catégorie de la population, qui constitue la forte clientèle de ces lieux alcooliques.
« L’alcool est devenu comme anxiolytique, c’est-à-dire, pour se passer des problèmes, soucis et autres stress. D’où les gens passent plus de temps de leur temps dans les bars afin de se déstresser… », a fait remarquer Guy Mafula, médecin de son état.
De tout ceci, il est aussi de la responsabilité de l’Etat congolais de prendre toutes les dispositions qui s’imposent afin de réglementer ce secteur, générateur des revenus. Sinon, c’est l’avenir de ces jeunes, qui sont le devenir du pays, qui est entrain de sombrer.
Kiaku Prisca/Stagiaire