Les membres de plusieurs organisations de la société civile congolaise se sont réunis durant trois jours de travail dans la capitale de la France, Paris. Cette rencontre a été sanctionnée par la signature de «ESILI», un manifeste d’appel à la conscience citoyenne du peuple congolais, pour réclamer une transition politique, sans Joseph Kabila, d’ici fin 2017.
«Cette transition sera propice à doter la RD Congo, notre pays, d’un nouveau système de gouvernance, basé sur une justice indépendante, des services de sécurité protégeant les citoyens, assurant l’exercice effectif des libertés constitutionnelles, garantissant une gestion transparente et équitable de toutes les ressources nationales, des institutions fortes et démocratiques mettant les intérêts des citoyens Congolais au centre de tout projet politique», lit-on dans le manifeste signé À l’hexagone.
Ce rendez-vous qui a mobilisé personnalités et mouvements basés en Europe tout comme ceux venus de Kinshasa, avait pour but à en croire l’un des signataires la réflexion autour de moyens pacifiques de sortie de la crise politique que traverse la République démocratique du Congo.
Rassemblé autour d’un idéal, nous avons été représenté à Paris et nous soutenons le #Manifeste_Esilihttps://t.co/ARxBiCVmqo
— À Nous la Liberté (@Enough_rdc) 18 août 2017
Dans ce texte signé notamment par le parrain du tout dernier né des mouvements citoyens de la RD Congo « Les congolais debouts », Sindika Dokolo, l’ensemble de la société civile de Kinshasa et de la diaspora appelle le peuple congolais à user de son devoir «sacré» de barrer la route par des actions «pacifiques et non-violentes», au président actuel de se maintenir au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017.
Intégralité Manifeste « ESILI » à lire ici
Au départ de Joseph Kabila, les signataires de «Esili» entrevoient une période de transition dont les acteurs seront choisis après une concertation nationale, et qui auront pour mission d’organiser des élections crédibles, transparentes, ouvertes et libres, scrutins auxquels ils n’auront pas le droit de participer en tant que candidats.
«Interpellons nos compatriotes de la police, de l’armée et des services de sécurité à respecter leurs missions républicaines de protection des citoyens et de la nation, au lieu de servir d’instrument de répression », lancent-ils à propos des forces de sécurité. Tout en invitant les Congolais de toutes les couches sociales à adhérer massivement à ce Manifeste.