Une rumeur circulait depuis les weekend : « Les étudiants vont encore attaquer les écoles ce lundi. Il faut garder les enfants à la maison, » chuchotaient les parents d’élèves. A la base de la rumeur aussi, « la journée sans prof » lancée par les syndicalistes. Ce matin, de la place septième rue en passant par le rond-point victoire, jusqu’au centre-ville, les élèves sont invisibles.
Les écoles qui ne croient en cette rumeur ont pourtant bel et bien ouvert leurs portes pour accueillir les élèves comme d’habitudes. Quelques parents viennent déposer leurs enfants. Certains élèves ont par ailleurs bravé la peur en solo pour se rendre à l’école mais de façon dissimulé. L’une d’eux rencontrée dans le taxi en jupe bleu tergal a une cagoule crise jusqu’à la tête « pour passer inaperçue aux yeux des présumés » étudiants qui l’en voudront de s’être rendu à l’école.
Le lundi 18 septembre, certaines écoles de Kinshasa ont été attaqué par des inconnus qui se présentaient comme des étudiants. Un mouvement de panique a envahi la ville avec des navettes des parents qui allaient récupérer leurs enfants dans les établissements scolaires. Ces attaques seraient liées à la double grève à l’enseignement supérieur et enseignement primaire et secondaire causée par le non-paiement des enseignants.
Le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire a reçu dans l’immédiat, les étudiants indexés dans cette affaire pour la mettre au claire. Ces derniers « préoccupés par la session en cours » ont démenti être impliqué dans ce mouvement de panique. La police a pour sa par rassuré que la situation est sous contrôle.