Leur crédibilité a été entachée à la veille de la fin du second mandat du président Joseph Kabila. Ils sont cependant encore disposés à jouer le jeu. « Le collège des curés doyens de l’archidiocèse de Kinshasa » viennent à la rescousse de la CENCO pour aller chercher l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre. Pas autour d’une table mais par la pression populaire. « Tous les jeudis à 21 heure, les cloches des églises vont sonner, » écrivent-ils.
Il n’y aura pas que les cloches mais aussi la prière. « Chaque jour (à partir de jeudi 14 décembre), après la messe du matin, il est prévu la récitation de la « prière pour la nation, » précédée de la lecture de l’extrait du message de la CENCO, » précise la déclaration des évêques du 13 décembre 2017.
Les curés des paroisses vont sonner les cloches à 21 heures pendant une quinzaine de minutes. Mais les « fidèles et la population en général » sont invités à « accompagner les cloches par toute sorte de clameur et vacarme : taper sur les casseroles, des coups de sifflets et de vuvuzela, des klaxons,… »
Le collège des curés doyens de l’archidiocèse de Kinshasa joue gros à ce niveau. Depuis quelques temps, la population congolaise répond difficilement aux appels aux appels à manifester de l’opposition. Les marches se transforme en ville morte. Les appels de la société civile comme celui du mouvement citoyen Le congolais debout « tempête de Jéricho » n’a presque pas fait bruit.
Que sera de la crédibilité des évêques qui se sont lancés sur ce terrain glissant de la politique congolaise depuis un an si les congolais répondent par un silence au son de cloche? Des clameurs, coups de sifflets et vuvuzela en réponse à cette opération ne feront peut être que redonner du boum au coeur des évêques embourbés dans les négociations politiques de la RDC analogues à celle entre le Palestine et l’Israël.