Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a déployé toute sa tonicité pour exprimer sa ténacité à combattre le « Congo bashing » dont il ne veut pas entendre parler mais qu’il ne cesse d’entendre parlé. Selon lui, ceux là même qui se lancent dans cette campagne sont eux-mêmes entachés des soupçons.
« RFI et Reuters tentent par des amalgames maladroitement agencés de rendre le gouvernement congolais responsable voire complice de l’assassinat de deux experts de l’ONU dans le Kasaï central au mois (12) mars 2017, » critique Lambert Mende. L’objectif de cette enquête selon le porte-parole du gouvernement est de remettre en cause la version du Parquet militaire congolais partagée par la commission d’enquête mis en place par le secrétaire des Nations-Unies.
Par ailleurs, les révélations faites par RFI et Reuters ne « contiennent aucun élément nouveau. » par rapport à ce qui est connu, selon le porte-parole du gouvernement. La seule chose qu’on peut dire, ce que « le Congo bashing se vend bien, » a-t-il déduit.
Rien ne permet, rejette Lambert Mende, de « déduire la complicité ou l’implication du gouvernement de la RDC ou des organes liés au gouvernement dans ce crime (meurtre des experts onusiens). » Il s’agit d’une forme de forcing des journalistes qui veulent que les juges rendent la décision aussitôt, selon lui. « Le temps de la justice n’est pas le temps des médias, » a nuancé Lambert Mende.
Curieusement, l’enquête que le Ministre s’est proposé d’appeler « chronique judiciaire« , exclut certains détails importants. « Elle n’évoque pas par exemple l’intérêt de la justice à avoir quelques éclaircissements sur les 4 contacts téléphoniques retracés (dans la même fadette) entre madame Sonia Roley elle-même et le présumé principal bourreau des deux enquêteurs qui répond au nom de Kabasele Manga ! » s’étonne la voix du gouvernement de RDC avant d’exiger que :
« Sonia Roley aiderai donc la justice en dévoilant par n’importe quel moyen, Ambassade ou déclaration aux affaires étrangères, le contenu des échanges avec ce suspect et dont elle ne parle nulle part dans sa fameuse enquête.«