Les dossiers portés en justice par le conseiller spécial du président de la République en matière de lutte contre la corruption, Luzolo Bambi Lessa contre des hauts cadres de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK), l’Agence congolaise des Grands travaux (ACGT) et le Secrétaire général au ministère de l’Urbanisme et Habitat ont été déclarés vides et classés sans suite par le parquet de Matete.
Les cadres et dirigeants des structures étatiques interpellés puis mis aux arrêts quelques temps après par les services de l’ancien ministre de la justice ont retrouvé leur liberté. Il a été reproché aux dirigeants de l’ACGT et de le DGRK d’avoir détourné des deniers publics et le secrétaire général à l’urbanisme et habitat de vente au rabais des biens de l’Etat.
Le conseiller du chef de l’Etat avait à travers une lettre de dénonciation adressée au procureur général de la République et publiée par voie de la presse repris les noms des personnes accusées. Démarche «publicitaire» d’un dossier de justice qui présageait déjà la suite. Pour un analyste interrogé par Forum des As cette manière de faire de Luzolo Bambi aurait permis aux présumés détourneurs de « brouiller les pistes et en tout cas, d’obstruer cette enquête».
Une page se referme dans la série de ces poursuites amorcés par le conseiller de Kabila en matière de bonne gouvernance, lutte contre corruption le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme nommé fin mars 2015, sans que des responsabilités soient établies, alors que la corruption demeure la plaie qui ne cesse de causer préjudice à la santé financière de l’Etat congolais. «Nous avons assez fait du mal à notre population et qu’il faudrait mettre fin à ce fléau – la corruption qui constitue un véritable frein- au développement du pays », s’est même confessé le ministre du plan Bahati Lukwebo au Sénat, précisant sans détour que l’éradication de ce mal en RD Congo démeure «difficile».