C’est la surprise du jour. Même le plus parieur n’aurait pris le risque de miser sur la profondeur du sermon -quasi ciblé- de l’officiant du culte de commémoration à la Cathédrale du centenaire de Kinshasa, des 17 ans depuis la mort de Laurent Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001.
Le Révérend François-David Ekofo, responsable de la cathédrale du centenaire protestant n’aurait pas fait mieux pour joindre son discours à un autre entendu fraîchement en début d’année par le numéro un de l’église catholique, le Cardinal Laurent Monsengwo.
Alors que l’opinion voyait dans la relation église protestante-pouvoir un partenariat -palliatif- à l’extrême liberté de penser et d’agir du prélat catholique, le culte de ce 16 janvier a démontré le contraire. Le prédicateur s’est adressé sans détour aux autorité dirigeants des institutions de ma république et à la famille de la personnalité commémorée en ce jour, venues assister à ce sermon. « Nous devons léguer à nos enfants un pays où l’Etat existe réellement. Je dis bien réellement. Parce que j’ai l’impression que l’Etat n’existe pas vraiment »
#RDC #16janvier Hommage des Congolais à M’zee #LDKabila
Culte d’actions de grâce et cérémonie de dépôt des gerbes de fleurs au mausolée. pic.twitter.com/lrBYekLyTj— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) 16 janvier 2018
Passant en revue la situation de développement en RD Congo, particulièrement des infrastructures routières quasi inexistantes dans tout le pays, le Révérend Ekofo a interpellé l’ensemble de l’opinion de ne céder « même pas un centimètre » du territoire national, rappelant par ces mots la menace de balkanisation qui guette la République démocratique du Congo.
« On peut importer la technologie, nous n’en avons pas pour le moment. Mais dépenser le peu de devise que nous avons pour importer à manger, c’est vraiment inadmissible pour le moment », a t-il déploré, sachant que seuls 10% des terres potentiellement arables en RDC sont exploités.
La vérité blesse parfois, la vérité fait parfois mal. La vérité est comme une pilule amère, difficile à avaler mais nécessaire pour la guérison. (Nehemie mwilanya et Henri Mova) pic.twitter.com/HihohKmoVA
— Michael Tshibangu (@MichaelTshi) 16 janvier 2018