« Avec l’ensemble de notre peuple, nous nous inclinons devant la mémoire de nos frères et sœurs, autres martyrs de la Saint-Sylvestre tombés lors de cette marche (du 21 janvier 2018) », c’est en ces termes que le Cardinal Laurent Monsengwo Pansinya regrette les tueries survenues lors de la marche du 21 janvier 2018 tout en appelant les chrétiens à ne pas céder à la violence. Il les attribue à la police nationale congolaise qui a tiré alors son numéro avait promit zéro décès au cours de cette marche.
En fait, des militaires se sont présentés plus qu’armés comme s’ils étaient dans un champ de bataille pour empêcher des chrétiens de prier ou de sortir de l’enclos de leurs paroisses respectives. « Nous avons encore compté des morts, des blessés, des arrestations des prêtres, des religieux et des plusieurs Laïcs. Des vols, des extorsions des biens des citoyens. Alors que le chef de la police avait annoncé la consigne selon laquelle il n’y aurait aucun décès (zéro décès) », déplore-t-il.
Tout ceci paraît avoir été prémédité aux yeux du Cardinal. « Déjà la veille, le 20 janvier, en pleine journée, des barrières ont été érigées pour fouiller des véhicules et vérifier les identités des passagers. Sommes-nous dans une prison à ciel ouvert » ? s’interroge-t-il.
Sinon, comment peut-on expliquer qu’on tue « des hommes, des enfants, jeune et vieux scandant cantiques religieux, munis des bibles, chapelets, crucifix ? Que veut-on au juste ? Le pouvoir pour le pouvoir ou le pouvoir pour le développement intégral du peuple dans la paix, la justice et la vérité. Nous voulons que règne la force de la loi et non la loi de la force », exige Laurent Monsengwo Pansinya.