Les policiers et les étudiants s’affrontent sur la colline inspirée pour le deuxième jour successif. Les armes crépitent depuis 7 heures ce matin pour disperser les manifestants qui secouent encore le campus jusqu’à présent. Des arrestations sont signalées.
Pourtant, le comité de gestion de l’Université de Kinshasa a fait un grand pas dans le respect de la décision du 15 décembre 2017 prise par le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, en accord avec les présidents des étudiants et les Comités de gestion des établissements de l’ESU.
« Sur instruction de son excellence monsieur le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, le Recteur de l’Université de Kinshasa me charge de porter à la connaissance de tous les étudiants et aux autres membres de la communauté universitaire que les frais sont fixés en dollars américains en sont au payables au taux de 960 FC le dollar, conformément à la note circulaire du 18 juin 2017 », indique le communiqué du secrétaire général académique affiché ce matin pour calmer les esprits.
Ce communiqué que détiennent certains étudiants qui le brandissent comme ce trophée couronnant leur lutte, n’est pas pour autant satisfaisant. « La plus part d’étudiants veulent que le taux soit fixé à 920FC le dollar », nous confie un étudiant sur place.
Ce n’est pas tout. Il faut que les étudiants renvoyés de l’Unikin pour avoir participé à une marche de l’opposition soit réhabilités pour que se fume le calumet de paix. A cette question, le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire a promis de répondre dès que l’enquête en cours aura rendu son verdict si oui ou non les étudiants sanctionnés sont responsables des faits portés à leur charge.
Dans l’entre-temps, les manifestants n’hésitent pas à lancer des projectiles sur la police qui les poursuit et la police ne se garde pas de taper sur ceux qui tombent dans ses filets.