Dans leur déclaration à l’issue de l’assemblée plénière extraordinaire tenue à Kinshasa du 15 au 17 février, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo dénoncent une campagne de dénigrement voire de diffamation de la part des politiciens « visant à affaiblir la force morale de l’Eglise et particulièrement de son Éminence le Cardinal Laurent Monsengwo » afin de détourner l’attention du peuple des vrais enjeux.
« Nous réaffirmons notre soutien et proximité au Cardinal Archevêque de Kinshasa. Inébranlable dans notre foi en Jésus Christ, Roi de l’univers, et fidèle à notre mission prophétique, nous n’abandonnerons jamais notre engagement pour l’avènement d’un État de droit en République démocratique du Congo », promettent les Évêques.
Cet engagement n’est pas fait de mèche avec un quelconque camps politique comme le laisse entendre les acteurs politiques de la MP. Elle a une vocation plutôt sociale et globale :
» Corps du Christ, l’Eglise n’est inféodée par aucune organisation politique. Sa seule préoccupation c’est de contribuer au bien du peuple tout entier, à la sauvegarde et à la promotion de la dignité de la personne humaine, au respect de la vie, des libertés et des droits fondamentaux « , explique la déclaration.
Concrètement, la CENCO veut entre autre, le parachèvement des mesures de décrispation du climat politique, la redynamisation de la CENI, les dispositions relatives au CSAC, l’autorisation des manifestations publiques, la poursuite en justice des personnes qui se sont rendues coupables d’actes dilectueux à l’occasion des marches du CLC et mettre fin aux menaces contre les membres du CLC en clandestinité pour avoir organisé des marches pacifiques, un droit constitutionnel.
Dans cette lutte pour l’avènement d’un « État de droit en RDC », chacun doit jouer son rôle et la CENCO invite le peuple congolais de » demeurer debout et vigilant, de prendre son destin en main notamment par la prière et des initiatives de nature à barrer pacifiquement la route à toute tentative de confiscation ou de prise de pouvoir par des voies non démocratiques et anticonstitutionnelles ».