De passage à l’émission Parlons-en de la radio Top Congo en perspective de la marche de ce 25 février organisée par le comité laïc de coordination de l’église catholique, le porte-parole de la police nationale congolaise, le colonel Pierrot Mwana Mputu est revenu sur les procédures régissant les manifestations publiques en République démocratique du Congo.
Le porte-parole de la police a indiqué que les organisateurs d’une manifestation publique doivent être identifiés de manière claire, fournissant les renseignements détaillés les concernant, ce, 3 jours avant la tenue de la marche, sit-in… ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent par les catholiques pour la marche de ce 25. Ils doivent surtout «avoir qualité pour pouvoir entreprendre une telle démarche» et l’action initiée doit avoir un objectif «licite».
A la question de savoir pourquoi la police s’érige en censeur contre les organisateurs le colonel Mwana Mputu se dédouane : «c’est l’autorité politico-administrative qui regarde son tableau de bord par rapport aux conditions sécuritaires du moment pour autoriser ou interdire une manifestation publique».
Lorsque les conditions ne sont pas réunies, fait savoir M. Mwana Mputu, l’autorité politico-administrative «annule carrément» la marche. En cas d’entêtement, la police prend les mesures dissuasives pour empêcher la manifestation interdite.
Parmi ces mesure la police négocie avec les manifestants, premièrement, place des barrages. L’effort physique intervient en dernier lieu avec le recours aux bouclier, matraque, eau chaude et gaz.
« Ce n’est qu’en cas de casses, pillages, incendies et manifestation des comportements hostiles à l’égard des forces de l’ordre, que ces derniers vont recourir aux grenades assourdissantes, armes et minutions non-létales, dans le respect permanent des droits de l’homme« , a précisé le le colonel Mwana Mputu.