La Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (MOE-SYMOCEL) a exprimé dans un communiqué rendu public le lundi 26 février 2018, son inquiétude sur l’émergence et l’encrage de certaines questions sensibles sur les élections, notamment la machine à voter.
Selon cette structure, ces questions sensibles dont la mauvaise gestion sont susceptibles non seulement de creuser un fossé plus grand entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les parties prenantes au processus électoral en cours, mais aussi de désagréger la confiance de la population dans ledit processus.
La MOE-SYMOCEL observe que face à la position de la CENI d’utiliser à “tout prix” la machine à voter dans laquelle “il n’y aura pas d’élections le 23 décembre 2018“, une véritable “levée de bouclier contre l’utilisation de cette machine à voter s’opère par une frange importante des parties prenantes”.
Par ailleurs, des voix s’élèvent de plus en plus pour décrier non seulement l’absence d’une base juridique convaincante pouvant justifier ce recours, mais également une large incompréhension populaire de ce choix. Une grande opinion tend à assimiler la machine à voter à une machine à tricher.
La MOE-SYMOCEL note qu’au moment où le processus électoral semble prendre une vitesse de croisière, le débat sur la « machine à voter », prend une place prioritaire sur la recherche d’un consensus impliquant les parties prenantes pour d’un processus électoral apaisé.
“Une telle situation, non seulement fragilise le processus électoral et les perspectives d’aboutir à une démocratie consolidée, mais encore comporte un risque de blocage du processus”, s’inquiète la SYMOCEL.
Au égard à ce qui précède, cette structure exhorte la CENI à rechercher plus de consesus avec toutes les parties prenantes, à tout faire pour préserver leur confiance dans le processus et à prendre en compte, dans les mesures d’application de loi électorale, les dispositions de la constitution et les principes directeurs encadrant les élections démocratiques.
La MOE-SYMOCEL est une structure d’observation électorale neutre. Son mandat est d’observer et d’analyser l’ensemble du processus électoral afin d’en réaliser une évaluation impartiale, neutre et objective. Elle bénéfice de l’assistance technique du Projet de renforcement de l’observation citoyenne des élections au Congo (PROCEC).