Certains médias le donnait pour victime d’une sanction pour « faute grave », la « taupe » qui aurait infiltré la réunion du parti présidentiel au Fleuve Congo hôtel avec le président de la Commission nationale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa. Dans son article du 20 février, KINSHASATIMES.CD voyait dans cette permutation la mise en marche du Triumvirat du PPRD.
Sans grande surprise Emmanuel Ramazani Shadary a été désigné par le bureau politique du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) lundi 26 février dans l’après-midi. Ce fin stratège du parti au pouvoir aura pour tâche lourde de conduire sa famille politique aux échéances électorales qui se pointent à l’horizon, particulièrement celles prévues le 23 décembre de cette année.
A LIRE AUSSI : Triumvirat du PPRD en marche : Mova remplace Shadary au ministère de l’intérieur
Plusieurs observateurs proches de l’opposition voient d’un mauvais œil cette restructuration. Certains vont jusqu’à pronostiquer une « machination » du pouvoir congolais, visant « monopoliser » la gestion de la res publica par un seul parti à l’instar de certains partis historiques d’Afrique tel que le Congrès national africain (ANC) en Afrique du Sud et le Parti national uni de l’indépendance (UNIP).
A ces accusations les ténors du pouvoir répondent sous une formule bien propre à eux et connue: « ce sont des procès d’intention« . Pour eux la victoire électorale ne s’improvise pas. Elle se prépare. Voilà pourquoi ils se mettent en ordre de bataille depuis l’inauguration de la centrale électorale de la Majorité présidentielle en janvier 2017.
Avec cette nomination, le PPRD entame donc l’implémentation de ses nouveaux statuts adoptés le 22 janvier dernier. En attendant la désignation du président et du vice-président de ce parti conformément aux mêmes statuts, M. Shadary tiendra les rênes du premier parti de la MP.