Le Haut commissariat de l’Organisation des Nations Unies aux réfugiés a annoncé dans un communiqué qu’il a public la mort des 11 refugiés congolais tués par la police rwandaise.
Ce chiffre contredit le bilan précédent fourni par les autorités rwandaises qui faisait état de 5 congolais morts pendant la répression des manifestations contre les rationnements d’un quart de nourriture du 22 février par les réfugiés congolais.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés se dit choquée et perturbée par cet événement.
« La répression des manifestations du 22 février à causé la mort de 11 réfugiés dont 8 dans la localité de Karongi, 3 dans le camp de Kiziba-Ouest. Le HCR est choqué et perturbé », a indiqué cette agence.
D’après les sources se trouvant sur place, ces réfugiés avaient organisé des sit-in pour protester contre la réduction des rations alimentaires dans ce camp qui loge plus de 17.000 personnes venues de l’Est de la République démocratique du Congo depuis plus de 20 ans.
Cette décision a été prise par le Programme alimentaire mondial faute de fond.
Pour le responsable rwandais de la police des réfugiés, Jean-Claude Rwahama, cette protestation avait pris la forme d’une manifestation avec des individus violents munis de pierres, bâtons et projectiles en fer, agressant ainsi 7 policiers rwandais.
Selon Daniel Lonita du bureau du HCR au Rwanda, la tragédie aurait dû être évitée, et l’usage disproportionné de la force contre les réfugiés a été décrié. Le HCR déplore que ses appels au calme et à la retenue n’aient pas été entendus. Il sied de signaler que dans le lot des réfugiés accueillis par le Rwanda, se trouve également ceux d’autres pays voisins comme le Burundi. Au total, 173.000 personnes réparties dans six camps.
Le HCR affirme n’avoir reçu que 2% sur les 80 millions d’Euros promis par la communauté internationale comme réponse aux réfugiés au Rwanda.