Le Coordonnateur de l’Ong « Ucop + » déplore que la discrimination demeure encore un problème dans la communauté congolaise, alors que sa structure et plusieurs autres ne cessent de multiplier des campagnes de sensibilisation et conscientisation contre ce fléau à l’égard des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH).
D’après Ange Mavula, qui s’exprimait à l’occasion de la Cinquième « Journée Zéro Discrimination », sous le thème : « Et si… », la discrimination est un problème réel dans la société congolaise et connait un taux très élevé, même si parfois elle parait sous forme cachée.
« Nous continuons à sensibiliser, à conscientiser la population, parce que le problème demeure encore entier dans notre communauté, en famille, dans nos quartiers, dans les milieux professionnels, dans le milieu sanitaires surtout là, parce que c’est le premier lieu de connaitre l’état sérologique de la personne», regrette cet activiste de lutte contre la pandémie du VIH en Rdc au cours d’un échange eu avec le Réseau des Journalistes et Communicateurs pour la Population et le Développement (RCP).
Relativement au thème, le coordonnateur de l’Ucop + estime qu’il y a plusieurs regards que l’on peut porter sur la maladie ou sur le malade du VIH. Cependant, poursuit-il ; « Cela dépend aussi de la capacité de la personne d’accepter son état sérologique. Parfois, On s’auto-accuse, on se culpabilise, parfois on se dit aussi c’est normal. Et si le résultat du dépistage est positif, le bon sens veut que l’on puisse l’accepter même si c’est un choc. L’acceptation n’est pas aussi facile ».
Ainsi, pour lier son combat au thème retenu cette année, Ange M avula pense que le regard des uns et des autres doit changer sur la maladie. Car, dit-il, le SIDA doit être vu de près ; «A côté de vous, dans votre famille… », et non de loin. « Et si c’était ton frère, qui est malade du VIH, ton mari, ta femme, ton papa, quel serait ton comportement ? », s’interroge-t-il sur le thème.
C’est à cette question ou encore réflexion que le coordonnateur de l’Ucop + exhorte la communauté à regarder le problème en face, à comprendre que le VIH/SIDA n’est pas seulement l’affaire des autres. C’était avant qu’il fustige le comportement de ces employeurs qui révoquent leurs employés, parce qu’ils sont malades du SIDA ou de la TUBERCULOSE. Autrefois comme aujourd’hui, rien ne peut justifier ce comportement.
Le Programme commun des Nations unies sur le SIDA (ONUSIDA) souligne le droit de chacun d’être à l’abri de la discrimination : « Nul ne devrait faire l’objet de discrimination en raison de sa séropositivité, de son âge, de son sexe, de son identité sexuelle, de son orientation sexuelle, de son handicap, de sa race, de son origine ethnique, de sa langue, de sa situation géographique ou de son statut de migrant, ou pour toute autre raison ».