Le coordonnateur national de la Dynamique des Politologues (DYPOL), Christian Ndombo Moleka affirme que Kabila ne peut pas faire un retour dans la scène politique congolaise, parce qu’il n’a jamais connu un repos, il a toujours été là. Au micro de Kinshasatimes.cd ce politologue analyse les propos du secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazany Shadari tenus lors du mini-congrès de ce parti à Lubumbashi, annonçant le retour de Kabila dans la scène politique.
« Kabila est parti sans partir, tout le monde le sait que le président sortant n’est jamais parti de la scène politique, parce que de tous les enjeux politiques, il a toujours été là. Que ce soit pour recevoir les députés, les gouverneurs et les membres du gouvernement, pour recevoir les sénateurs, il a toujours été là », déclare Christian Ndombo Moleka.
Pour notre politologue maison, le retour de Kabila serait peut-être dans sa famille politique où il y a un poste vacant, à la tête Partie du Peuple pour la Réconsteuction et la Démocratie (PPRD).
« Ce qui est intéressant dans la communication du PPRD, ce que probablement, il va assumer la fonction du président du parti. Il ne faut pas oublier que le PPRD a modifier ses Statuts avant les élections de 2018. Et qu’il a été créé spécialement un poste de président du Parti. Ce qui n’existait pas. Avant il y avait un secrétaire général avec un comité exécutif. Mais avec la modification du Statuts, le PPRD aura un président et secrétaire permanent. Donc, il y a un poste vacant du président du PPRD qui a toujours été créé avant les élections vraisemblablement à sa taille et qui n’était pas occupé officiellement. Et que Joseph Kabila va peut-être occupé, c’est-à-dire que nous aurons un ancien président qui va jouer un rôle actif probablement pour 2023« , poursuit-il.
Pour Christian Ndombo Moleka, la coalition FCC-CACH présente des signes de malaise, un climat de méfiance règne entre les deux parties.
« Mais là où l’enjeu deviens intéressant, ce que nous sommes à quelques mois seulement d’une alliance avec un président qui vient d’entrer. Donc cette sortie médiatique annonçant un grand retour laisserait penser que la coalition ne marche pas très bien. Parce que si la coalition marche très bien, le PPRD ou le FCC calmerait le jeu, en laissant la possibilité à son allié de travailler sereinement pour se positionner à l’approche des enjeux. Cette sortie médiatique faite à Lubumbashi veut dire, nous sommes la première force et nous comptons le rester jusqu’en 2023 et nous sommes vos potentiels adversaires. Or on ne peut pas être alliés au gouvernement, partenaires dans la gestion et en même temps potentiels adversaires. Cela voudrait dire que le gouvernement devient un lieu où chacun regarde l’autre avec méfiance. C’est la conséquence de la guerre qu’on a aujourd’hui autour de la gratuité où chacun réclame sa paternité pour se positionner en fonction de 2023« , conclut-il.