C’est depuis dimanche que les étudiants de l’Université de Kinshasa (Unikin) manifestent. Dimanche soir, des pneus étaient déjà brûlés et ce lundi matin, la tension était encore vive avec la présence des policiers. Aux jets de projectiles, la Police répond par des gaz lacrymogènes. Tout attroupement à l’intérieur du campus universitaire ou aux alentours est interdit par la Police.
« Les policiers sont devant certains bâtiments comme les homes. Ils nous ont bloqué, mais étudiants ont réussi à brûler quelques pneus. Et il y a une sorte d’affrontement entre nous et eux », a expliqué un étudiant qui loge dans les homes.
Ils disent vouloir contraindre le gouvernement à baisser les frais académiques.
« Nos revendications tournent autour des frais académiques. Auparavant, on payait 253.000 de G1 en L2. Le ministre avait réduit ce montant. Il avait dit que des classes de préparatoire, celles de G1 et celles de L1 devraient payer 210 000 FC. G2 et L2 devraient payer 171 000. Et maintenant, une nouvelle décision tombe: les classes de G1, celles de L1 et celles de préparatoires doivent payer 490 000 FC et les classes de G2 et L2 410 000 FC par an. C’est pour cela que les étudiants manifestent », a dit un autre étudiant.
La Police a fait usage des gaz lacrymogènes pour maitriser les étudiants en colère. Selon le Général Sylvano Kasongo, N°1 de la Police à Kinshasa, ces étudiants tentent de manifester en dehors du site universitaire et c’est ce qui a motivé le déploiement de la police. Il explique aussi que l’usage des gaz lacrymogènes a été motivé par le fait que certains parmi les manifestants jetaient des pierres et aux policiers.
« Les étudiants veulent aller au rondpoint. Nous disons qu’ils ont le droit de manifester, mais à l’intérieur du campus universitaire. Nous avons anticipé l’opération parce qu’on savait qu’il y aurait manifestation. Jusque-là, il n’y a aucun dégât et nous espérons qu’il n’y en aura pas. Nous tentons d’éviter que certains voyous du voisinage en profitent pour créer du désordre », a dit le Général Sylvano Kasongo.