La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies et chef de la mission onusienne en RDC, Leila Zerrougui, a démenti lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, le 15 janvier 2020, les rumeurs mêlant la mission onusienne à la participation au plan de la balkanisation de la RDC.
Elle a d’emblée rappelé la pertinence de sa mission en RDC et a également certifié que la coopération onusienne avec le gouvernement congolais ainsi que son armée, est spécifiquement basé sur le rétablissement de l’ordre public d’une part, et sur le maintient de la paix dans tous les coins du pays, et plus typiquement à L’Est.
« Je m’en vais signaler que nous travaillons en collaboration avec le gouvernement congolais et son armée. Présentement, l’armée congolaise a récupéré les zones qui étaient sous contrôle des ADF, notamment Medina, à l’intérieur du cœur où les ADF siégeaient. Nous travaillons ensemble pour justement tenir ces zones. Il y a eu plus de 1900 membres des groupes armés et familles qui ont été rapatriés au Rwanda, en collaboration avec la Monusco après les opérations menées par les FARDC. Avec tout ce travail que nous faisons comment on peut dire que nous sommes aujourd’hui complices de la balkanisation ?« , s’interroge-t-elle.
Elle a par ailleurs, reconnu l’attachement des congolais quant à leur patrie et a également rassuré à la population congolaise qu’il n’y a aucune personne dans cette communauté internationale qui aurait des préposions territoriales sur le Congo.
« Ce qui est vrai, aujourd’hui est qu’il n’y a personne, que ça soit dans la communauté internationale, que ça soit chez les voisins, qui a des visées territoriales sur le Congo« , a-t-elle dit.
Le plan de balkanisation de la RDC dont certains congolais pointent du doigt la Monusco, et qu’ils accusent d’être en complicité avec les groupes armés dont les ADF, a été dénoncé par le cardinal Fridolin Ambongo, après sa tournée dans le Nord-Kivu en fin d’année 2019.
Richard Makobo Musafiri