Dans un communiqué rendu public jeudi 03 septembre 2020, les chefs des confessions religieuses brisent le silence et promettent de traduire en justice tout auteur de corruption. « En ce qui les concerne, les chefs des confessions religieuses s’engagent à dénoncer tout haut et traduire en justice toute personne qui les approchera à cet effet ». Les six églises signataires de ce document dénoncent également des fakes news, diffusées de manière récurrente dans les réseaux sociaux, les accusant de corruption.
« Les chefs des confessions religieuses ont suivi avec surprise dans les réseaux sociaux des publications faisant état des velléités de corruption pour les pousser à agir contre leur conscience. Après avoir refusé de céder à l’intoxication et aux fakes news, face à la persistance de la rumeur et à la multiplicité des sources qui la propagent, les chefs des confessions religieuses se sentent obligés de rompre le silence. Ainsi, les chefs des confessions religieuses condamnent avec véhémence tout acte de corruption et même toute tentative de corruption qui sont des graves antivaleurs et des actes immoraux, indignes des fils de Dieu », expliquent-ils.
Il y a quelques jours, une alerte a révélé un deal de l’Union européenne avec les églises protestante et catholique. Ces dernières ont reçu mission d’approcher quelques chefs des confessions religieuses qui prennent par au processus de désignation du délégué des églises à la CENI, pour influencer le vote, afin d’imposer le choix du candidat soutenu par la CENCO, l’ECC et l’UE à la tête de la centrale électorale de la RDC. Mis au courant du plan machiavélique orchestré par ces églises bras séculiers de l’UE, les représentants légaux des six grandes églises de la RCD, mettent en garde ceux qui s’hasarderaient dans une telle démarche.
En effet, le nouveau schéma du trinôme UE-CENCO-ECC est celui de manipuler un plus grand nombre de confessions religieuses, afin d’atteindre cet objectif. Pour ce faire, un montant de 100.000 USD (cent mille dollars américains) vient d’être disponibilisé par l’U.E et devra être proposé à chacune des confessions religieuses qui accepterait de fédérer cette nouvelle démarche. Cette dernière entend proposer à ces églises d’imposer leur droit de veto lors du prochain choix du remplaçant de Corneille Nangaa à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante, affirment des sources concordantes qui ont requis l’anonymat.
Pour y arriver, l’objectif c’est d’isoler obligatoirement l’IMAM MOUSSA, actuellement président a.i de la CIME puis, deuxièmement, imposer un autre chef des confessions religieuses favorable à la nouvelle démarche, à la tête de cette structure. Nombreux de ses membres sont actuellement sous pression, certains autres sous menaces. L’on révèle encore que le refus par la coalition au pouvoir (FCC-CACH) de participer au forum sur les réformes électorales, initié à Kinshasa il y a quelques jours par l’université de Liège, fondent les motivations du nouveau plan mis en place ce trio.
Nombreuses églises déjà contactées
Plusieurs églises sont déjà contactées. Il s’agit entre autres de l’Eglise du réveil via le Bishop Albert Kankienza Mwana Mbo, ancien représentant légal de l’ERC, qui combat actuellement Sony Kafuta son successeur; l’Église Kimbanguiste, par son actuel représentant à la CIME; le Professeur Jacques FUMU NZANZA pour le compte de l’Église Orthodoxe; l’Église indépendante du Congo par son représentant, le révérend pasteur NZINGA.
Les mêmes sources précisent que s’agissant de l’Église ARMÉE du SALUT, les négociations sont également en cours pour obtenir son adhésion. Les dernières révélations faites dans la presse par Sony Kafuta, président national, Évêque général et chef spirituel de l’Église de réveil du Congo (ERC), qui ont conduit le groupe de Kankienza à déclarer de l’avoir démis de ses nouvelles charges, expliqueraient cet état de choses. C’est dans cet optique que les chefs des confessions religieuses ont dans leur communiqué rappelé que, la corruption est un acte criminel que la République démocratique du Congo s’est engagée à la combattre sous toutes ses formes.
Dans le document qui porte Les signatures de Cheik Abdallah Mangala, de l’Evangéliste Sony Kafuta Rockman, Monseigneur Simon Nzinga Maluka, l’Archiprêtre Mbayi Mbayi Claude et Révérend Mududu Ndompaulu Covey, représentant respectivement la Communauté islamique du Congo (COMICO), l’Église du réveil du Congo (ERC), l’Union des Églises indépendantes du Congo, l’Église Orthodoxe et Kimbanguiste, invite à la vigilance les filles et fils de la RDC, afin de barrer la route à ce genre de pratiques.

