«Un chef coutumier accepté par les esprits ne peut pas être contesté», ces propos sont de sa Majesté Kibonge Heshima, grand chef du Kasaï et président national du forum d’initiatives pour les communautés locales.
Il l’a dit ce mercredi 21 octobre 2020, dans une conférence de presse qu’il a tenue à Goma. Répondant à la question des journalistes à la situation de crise de succession à la tête de la chefferie de Bukumu, en territoire de Nyiragongo, sa Majesté Kibonge Heshima rassure qu’un chef coutumier accepté ne peut jamais courir à une milice pour sa protection car déjà l’esprit des ancêtres veille sur lui.
Pour résoudre le problème du conflit coutumier dans le Bukumu, le président des chefs coutumiers de la RDC appelle les protagonistes de se transporter à la Coline sacrée et y passer des jours. Le vrai Mwami sera connu, accepté par les ancêtres et les faux seront connus car ils ne s’en sortiront pas, rassure t-il.
Il affirme en outre qu’il faut mettre de côté la procédure jurico-judiciaire, car selon lui elle n’aidera en rien à résoudre ce problème.
«Le chef coutumier n’est pas nommé par aucune autorité, que ça soit public ou politique.
Non, le chef coutumier est placé par l’esprit de nos ancêtres. Quand quelqu’un veut se prévaloir chef coutimier, il faut lui laisser et attendre seulement le jour de l’intronisation. Nombreux ne savent pas que c’est une cérémonie mystique et peut être que vous ne savez pas aussi, on vous met en dessous de la terre pendant plusieurs heures ou même pendant des jours. Alors, dès lors que vous avez été proclamé chef coutimier vous ne pouvez plus être contesté si les ancêtres vous ont accepté comme tel» a-t-il affirmé.
Rappelons que Lebon Bakungu a été récemment reconnu Grand chef coutimier de la chefferie de Bukumu dans ce conflit coutimier datant de plus de 20ans et qui mettait en lisse différents protagonistes, membres de la famille Butsitsi.
Une nomination très contestée par les autres parties au conflit, jusqu’à à amener le ministre national des affaires coutimière de surseoir son intronisation jusqu’à preuve de contraire.