Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a reçu dans le cadre des consultations, les délégations des assemblées provinciales de 26 provinces du pays.
Avec le président de la République, les délégations composées essentiellement des présidents, rapporteurs et questeurs des chambres électives de provinces, ont échangé autour de la situation générale des provinces.
Jaques Kamanda, rapporteur de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, tout en soutenant l’union sacrée prônée par le chef de l’Etat, a indiqué avoir touché ensemble avec le chef de l’Etat, les questions liées à la gestion des provinces du pays, le manque des routes, le non respect des lois par les exécutifs provinciaux et plusieurs autres préoccupations liées au fonctionnement des assemblées provinciales. « Pour le fonctionnement des assemblées provinciales, nous nous sommes bornés sur l’article 198 de la constitution, qui détermine les missions des assemblées provinciales.
Nous avons montré clairement au Chef de l’Etat que certains malaises sont rapportés entre les assemblées et les gouvernements à cause de l’incapacité de l’exécution des budgets et programmes de nos gouvernements provinciaux, la gestion non orthodoxe de nos gouvernements provinciaux, la non matérialisation de la vision du Chef de l’Etat en terme d’actions de développement en province. L’outrage aux assemblées provinciales. D’une manière brève les délégations des assemblées provinciales ont profité d’exposer au Chef de l’Etat certains malaises qui arrivent surtout dans la non application de certaines lois par certains exécutifs provinciaux », a-t-il expliqué
Dans le même ordre du fonctionnement des assemblées provinciales, Jacques Kamanda renseigne que toutes les délégations ont sollicité l’implication personnelle du Chef de l’Etat, pour mettre fin à ingérence du VPM de l’intérieur, observée chaque fois que certains chefs des exécutifs sont dans les collimateurs des organes délibérantes, qui pourtant exercent leur rôle de contrôle.
« Il y a aussi des problèmes qui surgissent quand il y a des contrôles qui ne rencontrent pas les aspirations des Gouverneurs. Mais nous avons demandé au président de la République de dire au ministre de l’intérieur de cesser de s’imixer dans la gestion des assemblées provinciales, si non son cette immixtion va continuer à créer des malaises entre les assemblées et les Gouverneurs.
Nous lui avons demandé d’interdire au VPM de l’intérieur d’éviter de s’ingérer dans la gestion des assemblées provinciales, pour qu’elles jouent leurs rôles. On l’a vu réhabiliter certains Gouverneurs déchus par les assemblées provinciales, alors qu’on ne peut pas déchoir un Gouverneur sans motif valable et cela crée des crises », a insisté l’élu de Kalehe.
S’agissant des problèmes de la base, Jaques Kamanda révèle que les délegations présentes aux consultations ont montré au Chef de l’Etat, les problèmes auxquels sont confrontés les populations locales, entre autres, le manque des routes. Également, les élus provinciaux disent avoir suggéré au Président de la République de faire l’évaluation du programme 100 jours dans les provinces, pour voir le niveau d’exécution du dit programme dans les différentes provinces concernées.
» Pour la situation générale des provinces, nous lui avons parlé de tous les problèmes des populations, notamment les routes , les difficultés de l’exécution de la gratuité de l’enseignement, la non prise charge des enseignants NU, l’insécurité, le manque dea routes de desserte agricole, les routes d’intérêt national, et plusieurs autres. Nous avons exprimé au Chef de l’État, le besoin de faire l’évaluation des projets 100 jours en province. Il était prévu qu’il y ait exécution de certains projets, et nous lui avons suggéré de demander le rapport du niveau d’exécution de ces projets. Pour l’enseignement, nous lui avons demandé de dire au ministre de l’enseignement de prendre en charge les UN et NP » a-t-il renchérit
Selon Jaques Kamanda, les délégations ont proposé au président de la République de veiller au respect strict des lois de la République, et lui ont exhorté à faire de l’Union Sacrée un cadre inclusif, tenant compte des acquis de la coalition FCC-CACH.
Avant de finir leur entretien avec le Chef de l’Etat, les élus provinciaux ont aussi parlé de leur situation sociale, qui selon le rapporteur de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu n’est pas digne.
» Les députés provinciaux qui totalisent aujourd’hui 9 mois sans perception de leurs émoluments, les frais de fonctionnement, d’installation et la mobilité des élus provinciaux. Et ce, sans ignorer les frais de fonctionnement alloués aux assemblées provinciales, qui malheureusement ne correspondent pas à la réalité et configuration desdites assemblées, toutes ces préoccupations ont été faites au Chef de l’Etat et nous croyons qu’il va intervenir » a-t-il conclu.