Ce mardi 22 décembre 2020, les téléphones de plus d’un congolais se sont réveillés inondés des messages annonçant une décision portant blocage des appareils contrefaits faute pour leurs détenteurs de payer les frais à l’instance de régularisation au Registre des Appareils Mobiles (RAM).
Selon ce message, tout congolais détenteur d’un téléphone contrefait devra payer une somme qui varie entre 3 à 7 dollars américains à l’Autorité de Régulation de Poste et de Télécommunications (ARPTC) en RDC.
La réaction du Mouvement National des Consommateurs Lésés (MNCL) sur cette décision n’a pas tardée.
Dans un communiqué rendu public par la coordination nationale du MNCL, ce dernier dit être très préoccupé par ce qu’il qualifie de « brusque et sévère » décision de l’Autorité de Régulation de Poste et de Télécommunications en RDC.
Pour le MNCL, ce service de suivi devrait se faire en une période de 6 mois et la date limite pour le fonctionnement des téléphones contrefaits devait intervenir à partir du 24 septembre 2022.
« Comment se fait-il que les utilisateurs des téléphones puissent recevoir des messages contradictoires ce 22 décembre 2020 ? » s’est étonné le MNCL.
Cette structure n’y va pas par deux chemin et pense que cette décision est la résultante de l’invigiliance des autorités congolaises, qui ont permis que des téléphones contrefaits continuent à être importés au pays.
« Il est inadmissible que les consommateurs paient les pots cassés de l’invigilance des nos autorités. La vigilance de nos autorités aurait dû se faire bien avant que ces téléphones contrefaits n’entrent sur le territoire national », lit-on dans le dit communiqué.
Le MNCL compte saisir prochainement les autorités pour qu’elles abandonnent cette décision qu’il qualifie d’amalgame. Il invite tout le peuple congolais à dire haut et fort non à la décision de l’ARPTC , afin de dénoncer la violation des droits.
« Cette décision est une veritable menace sociale pour la population congolaise », écrit le MNCL.
Ce mouvement pense que le faible niveau de sensibilisation pour le paiement de cette taxe est une preuve de violation systématique des droits de consommateurs congolais.