L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) vient de rendre public son rapport de contrôle citoyen de l’exécution du budget global et des dépenses publiques pro-pauvres pour la période de 2017-2019.
Dans ce document de 20 pages, l’ODEP met sur la table le vrai débat sur les finances publiques comme priorité des priorités, sur l’exhaustivité des budgets, le réalisme des budgets, sur la rationalité des dépenses publiques, sur la budgétisation fondée sur les politiques publiques, sur le plan de la budgétisation axée sur la lutte contre la pauvreté et sur les contraintes liées à la mobilisation des recettes.
Dans la rubrique consacrée à l’analyse de l’exécution du budget dans des secteurs dits pro-pauvres ( Santé, enseignement,développement rural, agriculture, élevage et pêche), l’ODEP révèle que le secteur de la santé a connu un sérieux problème dans la répartition des fonds.
Selon cette structure, le cumul des prévisions budgétaire des 2017-2019 était dans l’ordre 2.499,3 milliards de francs congolais, tandis que celui
de l’exécution budgétaire pour la période sous examen est de 1.280,4 milliards de francs congolais. Soit un taux d’exécution de 51,23%.
Toutefois, l’ODEP révèle que 93% des dépenses du secteur de la santé au cours de la période 2017-2019 sont liées au fonctionnement du ministère de la santé et à la rémunération.
Tandis que les actions prioritaires contenues dans la politique sectorielle concernée (Offres des soins et des services de santé, lutte contre les maladies épidémiques et endémiques et accès aux soins et services de santé) n’ont n’ont reçu que 7%.
Face à une situation pareille, l’ODEP note qu’il s’observe à ce stade, un « contraste » criant entre la volonté exprimée dans la définition des politiques nationales en matière de santé et le taux d’allocation budgétaire de ce secteur.
» Ceci traduit clairement le manque de volonté du pouvoir central d’améliorer les conditions sanitaires de la population » regrette l’ODEP
L’ODEP propose le changement de la vision globale en matière de politique économique. Cela pense l’ODEP en » tournant le dos aux politiques
publiques fondées sur l’extraversion économique et opter pour une voie de développement endogène »