Julie Tshilombo, identifiée comme étant la cousine du président congolais Félix Antoine Tshisekedi est accusée d’avoir saccagé le restaurant Poulet chaud, qui appartient à Cathy Iloo, une congolaise de la diaspora, qui est rentrée depuis quelques années pour investir dans son pays. Situé derrière le restaurant Al-Dar, dans la commune de la Gombe ce lieu est aussi un espace culturel où sont organisés des karaokés chaque week-end.
Madame Julie Tshilombo, qui habite au 20ème niveau des galeries présidentielles chez son copain Christian Diomi, aurait envoyé plusieurs dizaines de policiers, qui ont tout casser dans ce restaurant. Comme si cela ne suffisait pas, ces policiers ont violenté et blessé plusieurs personnes, affirme la propriétaire qui dénonce le trafique d’un influence de la part de la cousine du chef de l’Etat.
La scène s’est passée dimanche 24 janvier dernier aux environs de 21 heures, a précisé la victime. « Je suis Cathy Iloo. Je suis depuis trois ans tenancière du restaurant Poulet chaud. C’est aussi un espace culturel où nous organisons des karaokés en week-end. Une autorisation que j’ai obtenu de l’administration congolaise, via les autorités de la ville. J’ai tous mes documents en ordre et je n’ai jamais eu de problème avec quiconque dans ce lieu où je loue depuis quinze ans. J’ai commencé par une boutique d’habillement, avant de basculer au restaurant. Depuis quelques temps, Julie Tshilombo me fait des menaces, sous prétexte que la musique de mon restaurant la dérange », fait-elle savoir.
Et d’ajouter, dimanche 24 janvier dernier, j’ai organisé comme d’habitude le karaoké, j’avais beaucoup de clients parmi lesquels mes amis de la Belgique, qui sont ici. À la clôture vers 21 heures, après que tous les clients sont rentrés chez eux, c’est alors que monsieur Christian Diomi, le copain de Julie Tshilombo va contacter Patrick, (Ndlr: le neveu qui travaille avec moi ici) pour lui dire que la musique du restaurant leur dérange. Étonné, mon neveu lui répondra que le karaoké a pris fin il y a longtemps, et qu’en ce moment même où nous échangeons, je ne suis plus en ville, mais à la maison chez moi. Malgré cette vérité, il n’a pas écouté. Il a insulté et menacé mon neveu au téléphone, lui disant qu’il était en train d’envoyer des policiers pour au restaurant pour tout casser », a-t-elle expliqué.
Arrivés sur le lieu plusieurs dizaines de minutes plus tard, ces policiers ont tout cassé verres, assiettes, tales chaises et boissons, jusqu’à s’introduire dans la cuisine et dans le dépôt où sont gardées bières et liqueurs. « Ils ont tout cassé. Ils ont frappé des gens, nous sommes restés à six personnes sur le lieu, parce qu’au-delà de 21 heures on ne pouvait plus rentrer à la maison à cause du couvre-feu et les taxis ne circulaient plus à ces heures là, a encore dénoncé Cathy Iloo.
Selon elle, la cousine du chef de l’Etat est animée d’un sentiment de haine à son endroit. Elle ne peut comprendre qu’au regard du nombre des voisins les plus proches de son restaurant, aucun ne lui avait jamais accusé du dérangement et/ou du tapage nocturne, seulement Julie Tshilombo, qui vient de s’installer, il y a peu dans ce quartier et qui habite loin du restaurant. « Elle cause préjudice à mon affaire. Elle est jalouse de ce que je fais et veut me voir fermer, pourtant j’ai créé de l’emploi et j’engage plus de dix personnes dans ce restaurant », regrette-t-elle.
S’adressant aux autorités congolaises et particulièrement au président Tshisekedi, Cathy Iloo n’a pas caché sa douleur. « Monsieur le président de la République, c’est pour répondre à votre appel que nous sommes venus rentrés investir au pays. Et ce, en vertu de l’Etat de droit prôné par vous. Vous combattez corruption et trafique d’influence, mais un des membres de votre famille s’active à ternir votre image, par les mêmes pratiques que vous et nous avons décrié hier. Je vous invite à combattre ces pratiques tel que vous l’avez promis et surtout de réhabiliter dans ses droits le peuple congolais, ce qui éviterait que soit ternie votre image ».
Par ailleurs, dans un audio qui a fait le tour des réseaux sociaux, une autre dame victime de la barbarie des policiers envoyés par Julie Tshilombo a déploré le passage à tabac de son enfant qui arrivait pour la première fois en RDC. Celui-ci est jusqu’ici traumatisé par la violence de ces policiers. Un audio que vous pouvez lire dans cet article.