L’éradication des groupes armés à l’est du pays était au cœur des échanges, entre le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita et une délégation de la Banque en séjour dans cette province. La séance du travail a eu lieu ce mardi 16 février dans le cadre du projet de stabilisation de trois provinces orientales, a appris la Cellule de communication du Gouverneur.
Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le cadre du programme DDRC, une initiative du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, dont les objectifs restent focalisés sur la pacification et la stabilisation des territoires des trois provinces de l’est, à savoir: l’Ituri et les deux provinces du Nord et Sud-Kivu.
À l’issue de cette séance de travail, Madame Mouna, cheffe de bureau de la Banque mondiale à Goma a étayé de mani succincte l’essentiel de cette rencontre. « Nous avons eu des très bons échanges avec Excellence Monsieur le Gouverneur et ses ministres sur la question de la stabilisation de l’est. Nous voulons appuyer les initiatives de la nouvelle approche DDRC, basées sur les communautés et la stabilisation. Nous sommes à côté de ces trois Gouverneurs pour appuyer leurs approches, que nous trouvons innovatrices », a-t-elle déclaré.
La Banque mondiale qui est déjà prête pour apporter son aide au premier projet veut également avoir une idée de tous les projets de ce programme, à partir du premier projet auquel, elle entend apporter son appui. « Nous voulons savoir comment on peut déjà aider avec le premier projet, et aussi avoir une idée sur les autres projets autour de ce premier projet. Nous voulons avoir des projets plus structurants de l’économie, pour aider à pacifier l’est de la RDC », a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, elle a fait entendre que dans ce premier projet, son institution propose de bâtir sur le succès des premiers programmes qui ont été expérimentés par le passé. Notamment, continuer avec l’approche de stabilisation à base communautaire, laquelle approche a déjà été testée par STAREC et d’autres projets financés par la Banque mondiale; travailler avec les communautés de développement et de paix pour avoir non seulement le dialogue mais également financer les priorités des communautés avec une vision de stabilisation, la question de réinsertion économique des ex combattants dans la communauté, a expliqué la cheffe de bureau.
S’agissant du volet démobilisation, la Banque Mondiale dit avoir besoin du soutien des autorités congolaises, particulièrement, les gouverneurs des trois provinces et de la Monusco. Elle prévoit commencer avec les activités de terrain cette année, et ce, selon le calendrier qu’arrêtera l’institution de Breton Wood.
Concernant les fonds à allouer à ces projets, le montant de l’enveloppe a été discuté mais pas encore défini en termes des chiffres, a précisé madame Mouna.