« Les cas des violations des droits de la femme ont été beaucoup plus amplifié pendant la période de la Covid-19 » cette affirmation est de madame Claudine Tsongo, avocate et coordinatrice de l’organisation Dynamique des femmes juristes, DFJ en sigle.
Elle l’a dit ce lundi 8 mars 2021 au cours d’un entretien accordé à kinshasatimes.net, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme.
Au cours de cette interview, madame Claudine Tsongo a peint la situation des droits de la femme dans la province du Nord-Kivu.
Elle a par ailleurs fait savoir que son organisation est en train d’étudier comment rendre plus accessible l’assistance des personnes dont les droits ont été bafoué même pendant les contextes où le déplacement est restreint.
« Avec la pandémie de Covid-19, il y a eu certainement du recul car on s’y attendait le moins. Le numérique a également pris de l’ampleur avec le covid. Dans ce cas, une assistance en ligne s’impose ; pas une assistance pour juste donner des orientations mais une assistance pour donner des réponses dans l’immédiat aux femmes qui en ont besoin. Nous sommes toujours en train de voir comment être toujours aux cotés de la femme quelle que soit sa situation » a-t-elle indiquée.
C’était également une occasion pour elle d’honorer la mémoire de toutes ces femmes qui ont perdu la vie pour que soit instaurer cette journée dédiée aux droits de la femme et lance un message à toutes les femmes de ne pas se limiter à se contenter des ce qu’elles ont déjà obtenu mais aussi regarder ce qu’il faut faire de plus pour que demain soit plus meilleur qu’aujourd’hui.
Madame Claudine Tsongo appelle la justice à briser toutes les limites possible pour atteindre les auteurs des violences faites à la femme pour qu’aucun auteur ne reste impuni.
Elle demande aux autorités compétentes de faire taire l’activisme des groupes armés qui, selon elle, seraient à la base des violences faites à la femme dans le Nord-Kivu.
Créée depuis 2006 par des jeunes femmes juristes, la DFJ est impliquée dans la lutte pour l’accès à la justice, la prévention des violences, dans la promotion du leadership féminin mais aussi dans la promotion du genre dans la communauté.
Elle travaille également pour que les hommes accompagnent les femmes dans le changement des normes sociales négatives, martele la coordinatrice de DFJ
Cette organisation fait actuellement face à plusieurs défis, notamment l’éloignement de la justice des justiciables. L’insuffisance des magistrats, l’insécurité et tant d’autres viennent également à ces défis.
Cette organisation se fixe l’objectif de travailler pour qu’un jour il n’y ait aucune victime des violences sexuelles et basées sur le genre sans justice, sans réparation mais également qu’il n’y ait aucun auteur impuni quel que soit son pouvoir ou son influence.