La Police nationale congolaise (PNC) a étouffé, ce jeudi 25 mars, la marche des médecins de Kisangani, dans la province de la Tshopo, rapporte nos confrères de la Radio Okapi.
Les Blouses blanches étaient dans la rue pour réclamer le paiement de leurs primes de risque, et l’alignement sur la liste de paie de ceux qui travaillent sans avoir encore obtenu des numéros matricules de l’Etat.
Cependant, leur marche partie du Plateau médical n’a pas connu son aboutissement au lieu de chute, au cabinet du gouverneur de province.
Pour cause : l’intervention de la police, qui les a empêchés d’accéder dans l’enceinte de la Mairie, premier bureau ciblé pour la remise d’une copie du mémorandum adressé au chef de l’Etat, pour lui demander de concrétiser sa promesse, selon eux non tenue depuis deux ans.
« C’est un memo qui est destiné au chef de l’Etat, nous voulions seulement donner cela à ses représentants au niveau de la province mais on nous empêche d’avancer, on nous empêche de pouvoir déposer notre mémorandum, ce qui est regrettable… », a déclaré le docteur Kanga Londimo, Coordonnateur provinciale des médecins non primés de la Tshopo.
Il a rappelé la promesse du chef de l’Etat, d’il y a deux ans: qu’il voulait mettre fin au phénomène des médecins qui ne touchent pas la prime de risque en RDC.
« On devrait décanter la situation depuis le mois d’avril 2019, mais cette promesse est restée lettre morte. Dans les deux ans, il y a eu environ 8 900 médecins, 2 400 ont été alignés. Pour la Tshopo c’est autour de 31 personnes », a-t-il encore indiqué.
Le gouvernement dit qu’il n’y a pas d’argent et pourtant il y a de l’argent pour d’autres secteurs, se désole-t-il, et dit ne pas comprendre comment on peut négliger la santé, dans ce contexte de covid-19.
« Vous savez que nous courons énormément de risque, nous sommes en première ligne de front, nous sommes exposés à beaucoup de maladies, continuer de travailler ainsi dans la mendicité, dans la misère totale, nous trouvons que c’est insupportable, c’est injuste de notre part et cette situation sociale nous ne pouvons plus supporter ».
Les copies de ce mémorandum n’ont pu être déposées ni à la mairie, ni à l’Assemblée provinciale, encore moins au gouvernorat de province puisque les policiers les ont empêchés de progresser.