Constat fait mardi 30 mars 2021, par Chantal Kanyimbo vice-présidente du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSAC) , Christine Lenzo journaliste à la Radio Nationale Congolaise (RTNC), Sylvie Elenge Professeur a l’institut Facultaire des Sciences de l’information et de la Communication (IFASIC), et Catherine Odimba Chargée de programme à ONU Femme. C’était dans le cadre de la deuxième journée, de la deuxième édition de la Foire des femmes des médias, qui se tient depuis le lundi 29 mars qui prendra fin mercredi 31mars 2021, au Collège Boboto, à Kinshasa.
Intervenant sur la thématique : « Représentation des femmes dans les médias en période de Covid-19 », Chantal Kanyimbo a peint le tableau décevant de la représentativité de la femme des médias, au de quelques rédactions et maisons de presse, en République démocratique du Congo. Selon les statistiques d’une enquête menée, il y a quelques années par l’UCOFEM (Union congolaise des femmes des médias), dans plusieurs organes de presse, seuls 22 % des femmes prestent dans les médias. Et 33 % accèdent au contenu des médias, indique encore le monitoring réalisé en 2018. Il est de même en ce qui concerne les postes de responsabilité. Rares sont les femmes journalistes qui accèdent aux instances décisionnelles, a dit l’ancienne présidente de l’UNPC.
Abordant dans le même sens, Madame Sylvie Elenge a de son côté, déploré l’absence de la femme dans le débat public médiatisé. Creusant en profondeur, elle a également fait le constat amère de la faible représentation de la femme dans la presse écrite.
A cet effet, elle a invité la femme des médias à se révolter et de prendre le devant, afin de faire entendre sa cause et obtenir ses droits.
S’agissant du deuxième panel, relatif à la « Situation de la femme congolaise en période de Covid-19 et rôle des médias », qui a été coanimé par mesdames Christine Lenzo et Catherine Odimba, la première et intervenante a focalisé sa communication, sur son expérience de travail au niveau de la télévision publique où elle preste depuis 21 ans.
Aussi, Christine Lenzo a entretenu son auditoire sur les difficultés rencontrées année dernière par la femme des médias en période de confinement. Elle a également informé sur le faible taux des femmes qui assument des responsabilités aux instances décisionnelles au niveau de son média.
De son côté, Catherine Odimba, Chargée de programme à ONU Femmes, a invité les professionnels des médias dans leur ensemble, d’initier des programmes qui accordent plus de la parole aux femmes. Surtout, de choisir le bon moment où il faut inviter une femme dans une émission. Et ce, au regard des obligations qui sont les siennes au niveau familial, surtout lorsqu’il s’agit d’une femme mariée.
Rappelons que, la deuxième édition de la Foire des femmes des médias est une co-organisation de l’UCOFEM et ACOFEPE, sous un financement de plusieurs organisations internationales, notamment Internews, USAID et les coopérations suédoise et suisse.
