Des appels à grever pendant dix jours à Beni, Butembo et Lubero dès ce lundi 5 avril pour demander le départ de la Monusco.
C’est une semaine qui s’annonce tendue à Beni, Butembo et Lubero (Nord-Kivu), dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Une coalition d’une dizaine d’associations notamment celles des opérateurs économiques, dont les pétroliers, les pharmaciens, des mouvements citoyens et des associations culturelles.
Dans une correspondance adressée le 29 mars dernier à la représentante spéciale du secrétaire général de l’organisation des Nations unies (ONU) en RDC.
ces associations disent désavouer la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) « Elles disent regretter qu’à Beni et Irumu, la stabilisation que la mission est censée maintenir cède place à une grande déstabilisation ».
« La Monusco a visiblement échoué dans sa mission de protection des populations civiles et sa présence suscite désormais un scepticisme grandissant,si les éléments de cette mission ne sont pas venus mourir à la place des congolais, ils ne sont pas non plus venus en villégiature en République démocratique du Congo, pour accompagner le génocide contre les populations de Beni et Irumu », interpellent-elles.
« Aujourd’hui, les massacres ont même redoublé d’intensité avec plus de personnes massacrées chaque jour, sans compter les marchandises et les véhicules incendiés sur les axes Beni-Kasindi et Oicha-Eringeti, axé sur lesquels la Monusco est très inactive.
« Nos actions qui vont durer plus ou moins dix jours pour exiger le départ de la Monusco vont commencer par un sit-in de trois jours devant toutes les bases de la Monusco au Nord-Kivu et en Ituri. Les sit-in vont être coupés des journées villes mortes.
Après nous allons passer à des actions de sensibilisation des populations de Butembo, Beni, Lubero et Goma, afin que tout le monde prenne conscience de la (détérioration) de la situation sécuritaire », précise-t-il.
Il signale que jusqu’à ce dimanche 4 avril, leur manifestation vient d’avoir l’adhésion d’une trentaine d’organisations de la société civile.
Ils tiennent à préciser « Nous sommes non violents, et nous comptons sur la conscience de chacun. C’est chacun qui saura quoi faire pendant ces dix jours par rapport à la situation sécuritaire dans notre région, on ne va contraindre personne. Chacun selon sa conscience, de s’impliquer. Parce que ma paix c’est ta paix ».
Rappelons que ce n’est pas la première fois que des organisations de la société civile, notamment des mouvements citoyens, décrètent une série de manifestations pour exiger le départ de la Monusco.