Dans un communiqué intitulé : « RAM, de l’innovation à l’escroquerie »,ce mardi 4 mai, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) invite et recommande l’Assemblée nationale, à interpeller en urgence le Ministre des Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), Augustin Kibasa Maliba.
Ce dernier doit s’expliquer, premièrement sur l’identité réelle du prestataire qui bénéficie de 30 % des recettes du RAM (Registre des appareils mobiles), dire comment celui-ci a gagné ce marché ? Ensuite, dire pourquoi le RAM doit-être une rémunération des agents de l’ARPTC ?
L’ODEP recommande également à la chambre Basse du Parlement, d’initier une commission d’enquête parlementaire pour élucider le contour, encore flou du projet et d’ordonner la surséance du projet opaque, dont les recettes sont contrôlées en grande partie par des réseaux obscures, a-t-il indiqué.
En outre, dans son communiqué, l’Observatoire de la dépense publique est revenu sur les prévisions du ministre Kibasa, qui a affirmé, mobiliser en 2021 118.9 millions de dollars, dont environ 48 millions de dollars, dans le cadre du même projet RAM.
Contrairement aux prévisions du ministre, le monitoring de l’ODEP lui, renseigne que le minima projeté est d’abord inférieur au potentiel existant, c’est-à-dire le nombre d’abonnés.
S’appuyant sur le rapport du premier trimestre de l’année dernière (2020), de l’observatoire de la téléphonie mobile, une structure de l’autorité de régulation de Poste et des Télécommunications au Congo (ARPTC), celui-ci révèle que les télécoms disposent d’environ 38 millions d’abonnés actifs. Ainsi, si l’on applique le taux d’imposition de 7 dollars pour 6 mois, l’opération rapportera quelques 266 millions de dollars américains.
Ce qui signifie que les recettes déclarées sont largement inférieures à celles réellement attendues. Ce qui est encore plus grave, c’est le flou qui persiste sur l’utilisation des recettes, insiste ODEP.