Alors que le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba, a entamé la procédure de désactivation des enseignants qui boycottent la reprise des activités scolaires, excluant déjà quatre enseignants des écoles conventionnées catholiques, le cardinal Fridolin Ambongo parle de son côté d’un conflit entre l’État et ses employés.
Selon l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, la situation qui prévaut actuellement dans le secteur éducatif en République démocratique du Congo (RDC), n’est rien d’autre qu’une résultante d’un non accord consensuel entre l’Etat et ses employés.
Fridolin Ambongo l’a dit lors de sa dernière sortie médiatique, le jeudi 07 octobre à Kinshasa, à l’occasion de la rencontre des évêques membres de l’Association des conférences épiscopales d’Afrique Centrale (ACEAC). Au cours de cette même rencontre, le prélat a précisé que ce conflit n’engage nullement l’église catholique.
» Il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Etat congolais et l’Église catholique. Il y en a qui ont font de la mauvaise lecture. Quand on est dans un cas comme celui-là, beaucoup se mettent à insulter l’Église catholique, le Cardinal, les évêques. Je crois que nous descendons très bas avec cette culture », a-t-il à déclaré.
La décision du ministre de l’EPST a crée, depuis son application, une vive polémique dans le secteur de l’éducation, où plusieurs enseignants ont taxé cette démarche d’une dictature pure et simple.
»Cette décision est anticonstitutionnelle et aussi dictatoriale puisque, revendiquer les bonnes conditions d’un travail est un droit que l’Etat ne peut pas interdire aux enseignants. Supprimer un enseignant pour ça, est une faute grave « , confie un enseignant sous le coup d’anonymat.
Le numéro un de l’EPST a décidé de supprimer dans le fichier paie des enseignants, et remplacer par un autre, tout celui qui refusera délibérément de reprendre les activités scolaires.
Il a convié lundi 11 octobre prochain, la coordination des écoles catholiques a une réunion dans son cabinet pour tabler sur la question.