Le Président de l’association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude Katende a interpellé la ministre de la justice Rose Mutombo sur l’applicabilité de sa correspondance devant reconduire l’ancien ministre de l’EPST, Willy Bakonga au centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa.
Dans une interview exclusive accordée à la rédaction K.T.cd, le coordonnateur de cette association a évoqué laconiquement les conditions floues qui entourent la liberté de cet ancien ministre de Joseph Kabila.
Jean-Claude a dit craindre que le désormais homme libre, l’ancuen ministre de l’EPST, Willy Bakonga, profite de son adhésion à l’Union sacrée de la nation pour rendre sans effet, la lettre de recherche adressée contre lui par la ministre de la justice.
« La crainte que nous avons, et qu’il profite de son adhésion à l’Union sacrée de la nation pour faire en sorte que la lettre de recherche à son égard puisse plus avoir un effet. C’est le seul danger que nous constatons à ce niveau là » a-t-il déclaré.
Il demande également à la ministre en charge des questions judiciaires, la raison justificative ayant conduit au stand-by de cette affaire qui demeure en sourdine, et ce, malgré sa demande officielle, celle d’appliquer la loi conformément au jugement rendu à Willy Bakonga.
« Nous souhaiterions savoir pourquoi madame la ministre de la justice n’agit pas, ne donne pas effet à sa propre lettre qu’elle avait rendu publique » s’est-il interrogé.
Rappelons que, quelques jours après la libération de Willy Bakonga en septembre 2021, la ministre de la Justice avait désapprouvé cette démarche, tout en considérant qu’il s’agissait d’un manquement grave et d’un excès de pouvoir qui porte atteinte à l’exécution de l’Ordonnance présidentielle du 28 juillet 2021 portant mesure collective de grâce.